1 vendredi / 1 nouvelle – Un merci de trop #2
Nous sommes vendredi, il est 15h31, et je n’ai pas encore écrit le moindre mot de la nouvelle du jour. C’est l’angoisse. En même temps je n’ai pas dit combien de temps j’allais tenir cette rubrique. Non je ne l’ai pas dit ! Vous pouvez relire la toute première, il n’y a pas mention de durée.. Ah ah !! Je l’ai relue aussi cette première nouvelle, et le personnage de Juliette me plait beaucoup, je sens que je peux faire quelque chose avec elle. J’ai donc décidé d’écrire la suite de cette première nouvelle, et de régulièrement poursuivre l’histoire de Juliette. Pour le titre de cette histoire épistolaire, je vais donc reprendre le titre initial « Un merci de trop », et j’ajouterais des #2, #3 pour identifier les chapitres. J’espère que cela vous plaira et que vous serez impatient de connaitre la suite des histoires de Juliette.
Un merci de trop #2
J’en suis au moins à mon troisième cahier et je n’ai rien écrit de bon. Je suis désespérée. Non mais qu’est-ce qu’il m’a pris de croire que j’étais capable d’écrire quelque chose. Ca se saurait si j’avais un peu de talent. Bonjour, je m’appelle Juliette et je suis totalement nulle. Et dire qu’en plus je n’ai même plus de travail maintenant. Je revis sans cesse la scène de la semaine dernière alors que j’étais encore assistante marketing.
– Je trouve incroyable que tu ne m’ait pas prévenu de l’appel de Richard Gasler et que tu te sois permise de transmettre directement le message à François. Qu’est-ce que tu cherchais ? A la doubler ?
– Euh.. Mais non.. Je…
– Je sais bien ce que tu penses, que je n’ai pas les compétences pour ce poste, mais que cela te plaise ou non, c’est moi qui suis la chef de service aujourd’hui et non toi. Je pensais pouvoir compter sur ta loyauté, je me suis trompée
– Mais je t’assure que je n’ai pas pensé à mal, il m’a semblé plus rapide de transmettre directement les informations. Je n’ai pas voulu te court-circuiter, je t’assure.
– A d’autres ! Je n’y crois pas une seconde. Je veux te voir demain à 17heures pour envisager les suites à donner à cet incident.
– Quoi ?? Tu plaisantes j’espère ?
– Absolument pas.
– Alors parce que je ne suis pas passée par toi tu envisages de me sanctionner ? Moi ? Qui t’ait tout appris ? Moi grâce à qui tu es à cette place aujourd’hui ? C’est une blague je pense, ce n’est pas possible autrement.
J’aurais dû m’arrêter là mais c’est comme si tout ce que je retenais depuis des années était d’un seul coup devenu trop lourd à porter. La coupe était pleine.
– Et puis tant qu’on y est, je crois en effet que tu n’as pas les compétences pour ce poste. Tu peux toujours tenter de raccourcir ta jupe pour détourner l’attention, mais cela ne durera qu’un temps. Vu sa longueur aujourd’hui, je crois que tu es désormais à court d’argument. A moins de ne plus en mettre du tout demain. Sur ce, telle que tu me vois, je vais rentrer chez moi. Pour ce qui est de demain 17heures, il est inutile de m’attendre. Tu recevras ma démission dès demain.
J’ai ensuite joint le geste à la parole et j’ai quitté cette société dans laquelle je travaillais pourtant depuis 5 ans. Mille fois j’ai pensé aller m’excuser. Mais pour la première fois de ma vie j’ai tenu bon, je me suis affirmée.
Mais quelle mouche a bien pu me piquer… Et cette histoire que je n’arrive même pas à commencer… Mais réfléchis Juliette, il y a bien quelque chose que tu pourrais raconter ?! Tu étais douée pourtant pour les rédactions, et tu as toujours rêvé de devenir écrivain. Alors c’est le moment de prouver que tu es capable de faire quelque chose de ta vie !
Je crois que pour aujourd’hui il ne sert à rien de s’acharner. Je referme mon cahier et suis sur le point d’aller noyer mon désespoir dans une tablette de chocolat, lorsque la sonnerie de mon portable retentit.
– Oui.
– Juliette, c’est moi, je te dérange ?
C’est Nina, ma meilleure amie. Nous avons fait nos études ensemble et malgré toutes nos différences, nous sommes devenues inséparables au fil du temps. Elle est aujourd’hui mariée et mère d’une adorable petite fille de 6 mois. Elle a pris un congé parental et envisage de ne pas retravailler par la suite. Tout le contraire de moi en sommes. Je n’ai même pas de mec, alors c’est demain la veille que je serais maman. D’ailleurs je ne sais même pas si j’ai envie de m’encombrer d’un enfant. Bien sur Lily est adorable, je l’adore, mais surtout parce que je peux la rendre à sa mère dès qu’elle se met à pleurer…
– Non tu ne me déranges pas. Tu sais bien que j’ai fichu en l’air ma vie. J’envisageais justement de sauter par la fenêtre mais avec la chance que j’ai-je serais juste fichue de me casser une jambe…
– Ton appartement est au rez-de-chaussée je te rappelle, donc c’est évident qu’à part être ridicule tu ne risques pas grand-chose.
– Ton soutien est un vrai bonheur…
– Allez arrête, tu sais bien que je te charrie. Tu as pris la bonne décision en démissionnant. Cela ne fait qu’une semaine, il faut juste que tu te fasses à l’idée. Et ton roman ?
– Et bien là tu vois, je m’apprêtais à l’envoyer à mon éditeur, j’ai écrit non stop depuis deux jours et je sens que je tiens un chef d’œuvre..
– C’est vrai ?
– A ton avis ??!! Bien sûr que non ! Je n’ai pas écrit une seule ligne de potable. En revanche j’ai dévoré tout le chocolat de mes placards, et la glace de mon congélateur…
– Bon je crois qu’il faut te changer les idées. Tu n’as pas mis le nez dehors depuis ta démission. Je me débrouille pour faire garder Lily et on se retrouve pour boire un café ?
– Je t’ai déjà dit que je t’adorais ?
– Tu as intérêt à me citer dans les remerciements de ton bouquin. On se retrouve dans une heure ?
– Juste le temps qu’il me faut pour me doucher. Aucun commentaire je te prie !
Elle rit. Je raccroche et file me préparer. Oui, voilà ce dont j’ai besoin, prendre l’air. Une douche rapide, j’enfile mon jean préféré, un peu étroit, oups, il faut que je mette les holàs sur le chocolat, et un chemisier turquoise. Je me fais vite fait une queue de cheval. Petit regard dans le miroir, ça ira bien comme ça.
J’attrape mon sac et je sors. Dans le hall de l’immeuble, je croise « sexy boy », c’est Nina qui l’a surnommé comme ça, faute de connaitre son prénom. Depuis le temps, je n’ai pas encore trouvé le courage d’aller lui parler, ni même de lui dire bonjour.. Il me regarde et me sourit. C’est peut-être le bon moment. Allez Juliette courage ! Il ne va pas te manger. Je m’apprête à ouvrir la bouche lorsque mon portable sonne de nouveau. Misère. Je fouille dans mon sac pour l’attraper, quand je redresse la tête, sexy boy est rentré chez lui.
– Oui ! Qui que vous soyez je vous maudis pour avoir appelé précisément en cet instant.
– Mademoiselle Mallaury ? C’est la clinique Sainte Clothilde. Je tombe mal à priori, mais votre mère a eu un accident et elle vient d’être admise en chirurgie.
Wahou quel teaser … vite le #3 !!
Merci ! Merci ! Merci !!!!
Holàlà… sympa cette idée de suivre Juliette !
N’est ce pas ??!!! Moi aussi je l’aime bien cette idee…
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Moi aussi j’aime bien cette idée, surtout que ce personnage est né suite à l’une de mes phrases! Je veux la suite!!!! 😉
Yeahhhh roman a épisodes!!!!!
J’adore cette Juliette!
Merci !! Moi aussi !! 🙂
ah oui le retour de ta belle inspiration… tu me dédicaceras tes oeuvres hein 😉
Si seulement cela pouvait un jour être vrai, ce sera avec grand plaisir !! 🙂
J’ai toujours autant de plaisir à te lire!
Trop hâte de lire le #3!
Ca c’est gentil !! La suite peut-être dans 15 jours ! 😉
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