1 vendredi / 1 nouvelle – Un merci de trop #8
Alors, est-ce que vous avez aimé l’épisode de la semaine dernière ? Pas mal ce petit Luc hein ?! Moi je l’aime bien. Et puis ce baiser de fin quand même c’est quelque chose ! Voici donc l’épisode de cette semaine. J’espère qu’il vous plaira.
Un merci de trop #8
Allongée dans mon lit, bien au chaud sous la couette, je repense à cette soirée. Au repas avec mes parents. A ce que Luc a pu inventer. Je suis encore furieuse. Non mais qu’est-ce qu’il lui a pris ? Comme si je n’étais pas déjà suffisamment embarquée dans un énorme mensonge… Et puis, il y a eu ce baiser.. Un baiser de ceux qui vous collent des papillons dans le ventre et ramollissent vos jambes. Un baiser dont rêvent toutes les filles. Un unique baiser. Quand il s’est écarté, il a eu ce sourire qui me fait craquer et il m’a souhaité bonne nuit.
Si je suis honnête avec moi-même, je dois bien avouer que j’aurais bien voulu un peu plus. Sauf que coucher le premier soir ne me réussit pas manifestement si j’en crois l’arrondi de mon ventre désormais visible.. Si seulement je ne m’étais pas laissée aller il y a trois mois, j’aurais sans doute pu insister un peu plus ce soir.
En même temps sans ce bébé, il n’y aurait sans doute jamais eu de diner. Jamais je n’aurais osé l’aborder ainsi si je n’avais pas été dans l’urgence de présenter un père pour mon bébé à mes parents. C’est drôle quand y pense. Et assez pathétique il faut bien le dire…
Machinalement, je caresse mon ventre. Pourtant je ne sens encore rien. Je m’accroche au son des battements de cœur entendus pendant l’echographie pour me dire qu’il est bien là.
Je suis surprise de mon propre geste. Moi qui me demandais pour quelles raisons les femmes enceintes passaient leur temps les mains sur le ventre. C’est donc ça.
Je suis enceinte, et c’est bien réel. Dans quelques mois je vais avoir un bébé. Je serais maman. Moi. Juliette. La petite fille sage. Dans ce scénario il y a quand même des variables manquantes, pas de papa, pas de boulot et pas vraiment de perspectives.
6 mois ça me semble lointain et en même temps tout proche.
Sans que je ne le veuille vraiment, je suis d’un coup envahie par une multitude de questions : est-ce qu’il faut que j’en parle au géniteur ? Après tout c’est son bébé à lui aussi.. Est-ce que j’ai le droit de lui cacher cette grossesse ? Est-ce que j’ai le droit de lui imposer mon choix de vouloir le garder ? Et Luc ? Est-ce que j’ai envie qu’il fasse partie de cette aventure ? Est-ce que c’est juste pour lui d’élever un bébé qui n’est pas le sien ?
Je raisonne comme si nous étions déjà un couple, limite en train de remonter la nef d’une église… Alors qu’il m’a simplement embrassé. Il ne m’a pas dit « Juliette je voudrais être le père de ton enfant ».
Il sait que je suis enceinte et il m’a quand même embrassé pourtant. Est-ce que c’est le début de quelque chose ? Ou simplement une manière agréable de clore une soirée, comment l’a-t-il qualifiée déjà ? Ah oui, de surréaliste c’est ça. Un baiser pour clore une soirée surréaliste.
Je revois encore la tête de ma mère quand nous sommes partis. Acteur de charme… Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire avec ça ?!
Je suis réveillée par la sonnerie du réveil. Il est 9heures. La nuit a été agitée. J’ai rêvé que j’accouchais au beau milieu d’un plateau de tournage d’un film porno. Luc tenait la caméra et ne cessait de me demander d’arrêter de me crisper parce que ça n’était pas joli à l’écran. La sage-femme avait la tête de ma mère, et elle ne cessait de répéter « mais comment as-tu pu nous faire ca Juliette ? Comment as-tu pu ? ». Quelqu’un tambourinait à la fenêtre en hurlant « je suis le père, je suis le père, laisser moi entrer ». Au final le bébé n’en était pas vraiment un, il avait déjà des cheveux et toutes ses dents, on aurait dit un enfant d’1 an…
J’avais décidé d’avancer sur mon roman aujourd’hui. Juste avant de m’endormir j’avais en effet pris une décision. Je m’étais donnée un délai pour écrire ce foutu roman et l’envoyer à des éditeurs. 3 mois. Si dans 3 mois je n’étais pas parvenue à quelque chose, je chercherais du boulot. J’étais consciente qu’arriver enceinte à un entretien d’embauche n’allait pas jouer en ma faveur, mais tant pis, il faudrait bien de toute façon trouver quelque chose. N’importe quoi.
Il me restait donc 3 mois pour trouver une histoire, l’écrire et espérer qu’un éditeur trouve ça bien au point de me faire signer un contrat d’édition.
Après une bonne douche et un énorme petit déjeuner, j’étais installée à mon bureau.
C’est fou ce que la grossesse donne faim et une bonne excuse pour s’empiffrer. Après tout je mange aussi pour le bébé ! Oui c’est ça, à d’autres, la quatrième tartine de brioche au Nutella était bien plus reliée à mon estomac qu’à mon utérus.
Je travaillais depuis 2 heures, j’avais mis sur papier des sujets que j’avais envie de creuser. Et puis d’un coup un personnage m’est apparu. Un personnage de femme, en grande souffrance, qui cherchait de l’aide. Et puis un prénom. Valérie.
J’étais tellement concentrée que j’ai failli ne pas entendre les coups frappés à ma porte. Evidemment, c’est toujours dans ces moments-là que l’on est interrompue.
Je me lève à contrecœur de ma chaise pour aller ouvrir la porte. C’est Luc. Beau à tomber. Barbe naissante et cheveux un peu en bataille. Genre Jake Gillenhal.
– Bonjour Juliette. Je voulais t’appeler pour te demander comment tu allais mais j’ai réalisé que je n’avais même pas ton numéro de téléphone. Alors me voilà. Comment vas-tu ce matin ?
– Bien. Je vais bien. Au cas où tu ne t’en souviendrais pas je n’étais pas vraiment dans les meilleures dispositions hier pour te donner mon numéro de téléphone.
– Tu m’en veux toujours ?
– Un peu oui. Figure toi que ma mère m’a laissé un message il y a une heure sur mon portable qui disait « Juliette, rappelle nous s’il te plait. Il faut qu’on se mette d’accord sur ce que l’on va dire à la famille concernant le métier de ton ami. Oui, parce qu’enfin, tu comprends bien, on ne peut pas leur dire ce qu’il fait réellement… Ta grand-mère en aurait une attaque… »
Il rit. Et si je n’étais pas décidée à jouer les filles toujours aussi furieuses, je crois que j’aurais fini par rire avec lui.
– Je suis sûr que tu vas t’en sortir. A ce que j’ai pu voir hier, tu n’es pas à court d’imagination alors tu vas bien trouver quelque chose à leur raconter pour mon « métier ».
– Si tu le dis.
– Ecoute, je voulais te demander si tu étais partante pour que l’on aille boire un verre ce soir. Genre une soirée normale. Sans rôle à jouer. Sans beaux-parents à rencontrer alors qu’on ne connait même pas la fille. Juste toi et moi. Histoire de commencer les choses dans l’ordre. Ça te dit ?
– Euh.. oui.. Je ne crois pas avoir quelque chose de prévu, donc je suis d’accord pour un verre.
– Parfait. J’ai invité quelques copains en fin de journée pour faire un poker. On devrait avoir fini sur le coup des 21 heures. Je viendrais te chercher. Ca te convient ?
– C’est parfait.
Sur ce, il m’embrasse sur la joue et il s’en va. De nouveau, les papillons dans le ventre et les jambes ramollos. Je m’adosse à la porte pour reprendre mes esprits. Ça doit être les hormones, c’est pas possible autrement.
L’après-midi passe en un éclair. Je travaille un peu, je rêvasse beaucoup… Je perds aussi un temps infini à trouver une robe dans laquelle je peux caser mon ventre, être à l’aise sans avoir l’air trop enceinte. Et finalement à 20h30, je suis assez satisfaite de l’image que me renvoie le miroir. Cheveux relevés en chignon, robe noire, une touche de maquillage. Je me trouve assez jolie.
Luc est ponctuel. Il sonne à 21h pile. Il m’embrasse de nouveau sur la joue
– Tu es ravissante.
Je rougis. On dirait une collégienne de 15 ans. Reprends-toi Juliette !
– Merci. Tu n’es pas mal non plus.
Nous traversons le hall de l’immeuble. Quelqu’un vient à notre rencontre.
– Tu as oublié quelque chose Marc ?
Luc se tourne vers moi
– Juliette, je te présente Marc. Un ami avec lequel je joue au poker. Marc je te présente Juliette. Une amie.
Je blêmis. Marc ne semble pas très à l’aise non plus.
– Tiens, Juliette, comment vas-tu ? Je voulais t’appeler mais j’ai eu beaucoup de boulot…
– Vous vous connaissez ?
Luc semble surpris ?
– Oui Juliette et moi avons bu un verre ensemble il y a quelques mois.
mouhahaha celle-là je l’ai pas vu venir !!
punaise, attendre encore pour la suite, quelle torture !
Et te connaissant c’est pas rien que tu ne l’aies pas vu venir ! 😉
OuPs !!! c’est dingue l’imagination que tu as !! comment Juliette va t elle s’en sortir ??? Marc ? Luc ?? vraiment hâte de lire la suite !
Pauvre juliette qd meme !
Oh p… (désolée c’est le premier mot qui me vient à l’esprit là), tu ne fais pas semblant toi dans les rebondissements. J’adore 😉
Non hein ?! Faut ce qu’il faut !!!
Han mais han!!!
Tu es un génie de l’intrigue et du suspense!
Merci c’est trop gentil !!!!!
Mon dieu que tu es douée pour les chutes! Hâte de savoir la suite… Et oui je suis accro à ta Juliette maintenant! Sinon merci pour ce sourire et cette fenêtre vers ailleurs dans ma matinée pas glop…
Ca c’est super gentil !! Tu fais officiellement partie de la #teamJuliette
Merci!
Hahaha je ne m’y attendais pas !!!
De mieux en mieux
Happy i am !!!! 🙂
Mais tu nous tiens en haleine, c’est terrible… Rho je l’adore cette série, cet épisode est génial, vivement la suite 😉
Merci bcp !!! J’essaie de faire de mon mieux pour vous accrocher chaque semaine !
et ça marche 🙂
Oh pu……naise mais tu vas me tuer avec ce suspens!!! j’adore te lire tous les vendredis, mais c’est trop long d’attendre… à quand un livre? Tu le vaut vraiment! VIVEMENT VENDREDI PROCHAIN <3
T’es adorable merci !!! 🙂
vite la suite 🙂 🙂 🙂
Patience jusque vendredi….
Ha, ha !! Génial !! Et bien joué d’avoir placé Jake Gillenhal comme ça tu pourras lui dire que dès le départ tu l’avais vu pour ce rôle !! 😉
Sacré rebondissement !!!
Merci !!!!