1 vendredi / 1 nouvelle – Un merci de trop #Epilogue
Il est temps de dire au revoir à Juliette. J’espère que cette histoire vous a plu. Et qu’elle va me conduire vers mon rêve. Encore une fois un immense merci pour vos compliments, vos encouragements. Je vous l’ai déjà dit mais je le répète, cela n’a pas de prix.
En bonus cadeau, un petit Epilogue. Et cette fois-ci ce n’est pas Juliette qui parle…
Un merci de trop #Epilogue.
3 mois plus tard.
Assis sur le canapé, je regarde Juliette qui s’est endormie. Elle tient encore à la main le roman qu’elle était en train de lire. Il faut dire que les nuits ne sont pas évidentes, entre Chloé qui se réveille encore pour téter et Gaël qui est perturbé par ces changements de lieux. Nous manquons de sommeil c’est certain.
Mais dans l’ensemble je crois que l’on n’a pas à se plaindre. Les choses se sont organisées relativement facilement. Compte tenu des circonstances.
Bien sûr il n’a pas été simple de convaincre Alexandra d’accepter une garde alternée, encore moins de lui faire avaler la présence de Juliette, mais au final on y est arrivés.
Alexandra et Juliette ne sont pas devenues des amies inséparables, loin de là. Elles s’en tiennent aux politesses d’usage en fait. Mais qu’importe. Tout ce qui compte c’est qu’elles acceptent chacune l’existence de l’autre. Alexandra restera la mère de mon fils. Et Juliette… Juliette est sans doute la femme de ma vie… Et la mère de Chloé.
Si quelqu’un m’avait dit lorsque j’ai emménagé dans cet immeuble que 18 mois plus tard je serais papa et amoureux, je crois que je l’aurais traité de cinglé. Et pourtant.
Je me souviens de la toute première fois où je l’ai aperçue. Elle rentrait chez elle un soir, les yeux baissés, comme si tout en elle voulait s’excuser d’exister. Je ne sais même pas si ce soir-là elle a entendu le bonsoir que je lui ai adressé. Nous nous sommes croisés ainsi pendant plusieurs semaines, elle rougissant, le pas rapide, moi tenant de capter son regard.
Jusqu’à ce fameux soir où elle a fait un malaise dans le hall. Ce n’est pas comme ça que j’avais pensé les choses mais c’était l’occasion. J’ignorais qu’elle finirait par me vomir dessus en revanche.
Ce jour-là, j’ai donné mon numéro de téléphone à Nina pour qu’elle me tienne au courant ou qu’elle puisse m’appeler en cas de besoin. C’est finalement grâce à ce malaise qu’elle a pu me passer ce coup de fil lors de la naissance de Chloé. Je lui en serais à jamais reconnaissant je crois.
La Juliette que j’aime aujourd’hui n’était pas très loin derrière cette apparence de petite fille sage et bien sous tous rapports. Ce personnage était devenu trop petit pour elle, et depuis bien longtemps. Il aura suffit d’un merci de trop pour qu’elle s’émancipe. Pour qu’elle se lance dans l’écriture du roman dont elle rêvait, pour qu’elle ose sortir du rang et qu’elle l’assume.
Ce merci de trop m’a permis de faire la connaissance d’une fille attachante, marrante, et un peu délurée. Franchement ce repas avec ses parents c’est un grand moment. J’en garde un souvenir amusé. J’ai un peu abusé de la situation c’est vrai mais c’était tellement drôle de la voir essayer de se débattre pour s’en sortir. J’ai bien vu ce soir-là que cette situation amusait aussi beaucoup son père. Nous sommes devenus de bons amis lui et moi. Il me fait penser à mon beau-père. Chaque fois que nous dinons chez eux, sa mère me demande si je travaille toujours dans l’édition. Je crois qu’elle ne s’en remettra jamais.
Le livre que tient Juliette lui échappe des mains, elle ouvre brièvement les yeux et se rendort. Elle est belle. Comment a-t-elle pu douter d’elle toutes ses années ? Comment Marc a-t-il pu passer à côté ?
Comme à chaque fois qu’il repense à Marc sa mâchoire se crispe. Machinalement il se frotte la main, en souvenir de cette droite qu’il lui a envoyée. C’était la première fois qu’il frappait quelqu’un. Il n’en était pas très fier, mais ça l’avait soulagé.
Les lumières du babyphone se mettent à clignoter. Chloé se réveille de sa sieste. Je me lève rapidement pour aller la chercher, pour laisser encore à Juliette quelques minutes de sommeil.
A travers les barreaux de son lit, elle me voit arriver et m’accueille avec un grand sourire. C’est une bouffée d’amour à chaque fois. Est-ce qu’un jour je me lasserai de leurs sourires, de leurs odeurs, de leur présence ?
– Viens la ma belle ! Et bien dis-moi tu as fait une grosse sieste ! Tu as dormi suffisamment pour que ta maman s’endorme elle aussi. On va essayer de ne pas faire trop de bruit hein.
– Trop tard, je suis réveillée.
Juliette est dans l’embrasure de la porte, le babyphone à la main. Elle sourit.
– C’est moi qui t’ai réveillée ?
– Non ne t’inquiète pas. Tu sais, lorsque je te vois avec Chloé, je me dis que j’ai vraiment beaucoup de chance. Je m’étais préparée à vivre ca toute seule. C’est tellement mieux à deux.
– Tu y penses d’un coup comme ça ?
– Je ne sais pas pourquoi j’y pense. Je te regardais la avec Chloé dans les bras et je me suis dit que j’avais beaucoup de chance c’est tout. Je ne remercierais jamais assez Nina pour t’avoir appelé le jour de la naissance de Chloé.
– Tiens j’y pensais justement moi aussi pendant que tu dormais et je me suis rappelé que je lui avais donné mon numéro le soir où tu m’as vomi dessus…
– Je suis tellement désolée pour ca… Ah oui ? C’est ce jour-là ? Je me demandais comment elle l’avait eu justement. C’est donc grâce à Chloé en fait. Elle a changé ma vie de bien des manières au final.
– En parlant de Chloé, je sens une odeur suspecte. Je crois qu’il est temps que papa change ta couche ma fille.
– …
– J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ?
– C’est que tu viens de dire papa, et, ma fille… C’est la première fois je crois… Tu es sur ?
– Plus que jamais. Je voulais te faire la surprise. Je suis allée à la mairie aujourd’hui reconnaitre Chloé. J’ai envie d’être son père, de la même manière que je suis celui de Gaël. Je t’aime Juliette.
– Moi aussi je t’aime.
Rhooooolala, la happy, happy end !!!
Bravo, bravo pour toutes ses nouvelles qui vont faire un super livre (et une future adaptation au cinéma !!) (et je te rappelle que je veux bien faire partie des casteurs !!). Ne doute pas de toi tu as vraiment beaucoup de talent, tu fais passer pleins d’émotion, bravo !
Et merci à toi et vivement quand même vendredi prochain pour une autre nouvelle …
Bises
Merci à toi !!! De lire, de commenter de m’encourager. Toujours, sans jamais faillir !! 🙂
Et bien entendu il y aura vendredi prochain une autre nouvelle ! C’est mon challenge du vendredi, je ne l’abandonne pas ! 🙂
Magnifique épilogue… Juliette va me manquer, Luc surtout 😉 D’ailleurs très bon choix de prénom 😉 Je n’ai qu’une chose à dire, réalise ton rêve ma très chère amie. Cet épilogue n’est qu’un au revoir car je suis convaincue que je retrouverai bientôt Juliette et Luc sur ma table de chevet 🙂
Cette image de Luc et Juliette sur ma table de chevet me met en joie !! Et me donne plein de courage !!!!
🙂 et voilà j’ai le sourire… l’humeur maussade de ce matin s’efface pour laisser place à ce sentiment de bonheur à la lecture de cet épilogue. Merci pour tous ces vendredis. Et on continue hein… ?
Evidemment que l’on continue !!! Chaque vendredi continuera à avoir sa nouvelle !!! 🙂
Bravo pour cette superbe nouvelle et bravo pour avoir le courage de vivre ton rêve! je suis moi aussi convaincue que je retrouverai Luc et Juliette sur ma table de chevet…merci pour cette fenêtre ouverte vers ton imaginaire.
Merci beaucoup pour ce gentil commentaire !!! 🙂
La larme à l’œil je vais patienter jusqu’à la sortie de Juliette sur papier!
Clap clap clap… encore BRAVO, sincèrement
Si seulement !!!!! Je m’y mets dès ce week end !! 🙂
Et voilà, je pleure dans les toilettes du bureau, c’est malin !
Oh bah non… Sauf si c’est de joie !!!! Si tu pleures moi aussi je vais pleurer !!!
Happy End!!!! Ha elle l’a mérité Juliette!
C’est clair !! Je l’aime Juliette alors je lui ai ecrit une jolie fin !!!