Ce petit bout de moi
Je le regarde vivre, je le regarde grandir. Il a 6 ans. Mon grand garçon. Mon tout petit. Mon bébé. Ce petit bout de moi. Ce petit bout de nous.
Sa personnalité prend forme. Son caractère s’affirme. Il sait ce qu’il aime, il sait ce qu’il n’aime pas. Il rit, il court partout, il danse, il sait lire…
Et puis…
Il y a cette sensibilité que je sens, que je ressens, que je vois grandir au fur et à mesure que ses pantalons rétrécissent. Cette sensibilité à fleur de peau. A fleur de maux. A fleur de cœur.
Il y a ses yeux qui se remplissent de larmes facilement. Trop facilement…
Il y a cette petite voix qui chevrote, cette lèvre qui tremble, parce qu’il n’arrive pas à faire quelque chose, parce que l’on vient de le disputer. Pour un petit quelque chose pour nous mais qui n’en est pas un pour lui.
Il y a ses peurs et ses angoisses, d’être malade, de se faire mal, de ne pas réussir.
Il y a toutes ses questions sur la mort, sur le ciel, sur comment ça se passe tout ça.
Mon grand garçon. Mon tout petit. Mon bébé. Ce petit bout de moi.
C’est ma sensibilité que je vois à travers la sienne. Celle avec laquelle je vis et qu’il découvre.
Et j’ai peur.
J’ai peur des émotions qu’il va ressentir. J’ai peur qu’il ne parvienne pas à les gérer et que ça lui fasse du mal.
Je voudrais tellement lui épargner tout ça.
Je voudrais qu’il sache que ce qui compte c’est de faire de son mieux, peu importe que l’on soit le meilleur, peu importe le résultat. Peu importe.
Je voudrais qu’il sache que les déceptions seront sans doute nombreuses mais que l’on s’en remet. Que l’on se remet de tout. Que l’on tombe mais que l’on se relève. Que l’on avance. Que tout ça nous fait grandir.
Je voudrais lui dire que les yeux qui s’embuent ce n’est pas une fatalité. Qu’un jour on apprend à contrôler.
Je voudrais qu’il sache que c’est aussi une grande richesse, qu’il faut apprendre à puiser dans cette émotivité, qu’elle fera de lui un être aimé et aimant.
J’espère tellement être capable de l’aider. A faire avec. A vivre avec. A en être fier.
Mon grand garçon. Mon tout petit. Mon bébé. Ce petit bout de moi qui me ressemble tellement.
Cette sensibilité que je lui ai transmise et qui nous relie à jamais.
Oui, j’espère tellement que je pourrais l’aider…
Quel bel article
Très émouvant <3
Merci bcp !!!!! 🙂
Je ne doute pas un instant de tes (vos) capacités à l’aider, le faire (voir) grandir et lui apprendre à vivre avec ses émotions. Ce petit bout de toi est bien entouré.
Merci ma crevette pour ces mots gentils. Je sais trop comme cette sensibilite peut bouffer.. Je veux autre chose pour lui. Du bonheur et rien que du bonheur.
Cette sensibilité peut certes bouffer mais elle fait aussi des belles personnes, tu n’as qu’à te regarder dans la glace 🙂 Et mon petit bonhomme ne peut qu’être heureux avec des parents, des grands-parents et des ami(e)s qui l’aiment.
Il m’a fallut presque 30 ans pour admettre qu’au fond c’était une qualité. J’espère qu’il lui en faudra moins.
C’est un très joli article …
C’est chouette les gens hypersensible, je le suis aussi mais j’arrive à me contrôler, trop peut être.
Pour ton petit bout ce qui compte c’est qu’il sache que tu seras toujours là pour essuyer ses larmes.
Bises.
J’ai appris moi à faire avec et à me dire que ca fait de moi quelqu’un de pas si mal au fond. Oui, j’espère qu’être la suffira pour lui
Très joli texte 🙂
Merci beaucoup !!!
ma Crawette est pareil, et ça me déchire le cœur, parce que je sais trop ce que c’est de grandir en ressentant tout x1000 :/
Toi aussi ?? Tiens, pourquoi ca ne me surprend pas… 😉
Il faut se dire que nous on y est arrivé !
Il va apprendre, fais lui confiance et fais toi confiance aussi
J’essaie !! 😉
Quel beau texte! <3
Merci beaucoup !!!