Ma poupette
Dimanche matin – 9h30. Nous nous sommes couchés tard la veille. Son altesse grand garçon vient tout juste de se réveiller. Grasse matinée exceptionnelle pour mon bonhomme, lui qui la veille s’est levé à 6h22.
Sa majesté de la poupette dort encore.
Tout est calme. J’en profite pour prendre mon bouquin. J’apprécie ce moment de tranquillité.
Il est 10h30. J’abandonne à regret l’histoire dans laquelle j’étais plongée. J’ouvre la porte discrètement, j’avance à pas de loup dans le couloir et commence à descendre quelques marches de l’escalier.
C’est la que je l’entends. La petite voix encore ensommeillée de ma poupette.
Elle m’appelle du fond de son lit.
Je remonte les marches descendues et vais la chercher. Je ne sais jamais dans quel sens je vais la trouver. Ce matin, elle est dans le bon sens, la tête bien posée sur l’oreiller.
Elle me sourit. De ce sourire qui me fait fondre. De ce sourire qui fait pétiller ses yeux.
Comme à chaque fois, elle me tend tout ce qui se trouve dans son lit pour que je le descende : une immense couverture rose (prononcée touature rose), un lapin en peluche, une poupée, une licorne…
Le lit est chaque soir rempli de tous ses trésors. Je suis habituée, son frère procède de la même manière.
Elle attrape son doudou, celui-la elle ne le confie pas. Elle se laisse descendre par dessus les petites barrières de son lit. Avec précaution. Tout doucement.
Le coin du doudou dans la bouche, elle prend soin d’éviter les objets éparpillés sur le sol, playmobils et autres petits poneys. Je la regarde faire. J’observe ses petits pieds qui me semblent minuscules, mais qui sont si agiles.
Je la suis, les bras recouverts de ce qu’elle m’a chargé de descendre.
Ma poupette.
Haute comme trois pommes.
Haute comme trois bouts de cul.
Elle a grandit ma fille. Le bébé n’est plus. Il a laissé la place à une petite fille. Au caractère bien trempé. Qui sait ce qu’elle veut. Qui parle tout le temps. Petite bouche d’enfant qui prononce parfois des mots d’adulte, ce qui nous fait rire.
Elle est malicieuse ma princesse. Pleine de vie. Pleine d’énergie. Pleine de joie de vivre.
Avec ses jouets, elle invente des histoires. Je ne me lasse pas de l’écouter.
Elle rit aux éclats souvent. Elle sourit beaucoup. Elle chouine aussi. Autant qu’elle rit.
Je la prends dans mes bras chaque jour. Parce que je le peux encore. Parce qu’elle l’accepte encore. Elle entoure mon cou de ses petits bras. Elle pose sa tête sur mon épaule.
Je lui fais des bisous dans le cou. Je respire son odeur d’enfance pas encore complètement envolée.
Ma poupette
Ma fille
Bravo…quand ta fille sera plus grande, elle pourra lire et sentir, des années après, tout l’amour de sa maman!
C’est très gentil merci beaucoup !!
C’est ton portrait craché ta poupette !
En grandissant elle prend effectivement des ressemblances avec moi. Elle a ma couleur de cheveux et sans doute mes yeux. Pourtant bébé c’était le portrait créché de son père !!!!
Elle est magnifique ta puce. Tant d’amour se dégage de ce billet. J’aime voir les enfants grandir… pour le moment. 😉
Moi aussi j’aime beaucoup les voir grandir. Je suis pas très nostalgique de la phase nourrisson. Je trouve que l’on vit les meilleures années en ce moment. Quand on peut échanger avec eux, partager des sorties. Peut-être que quand ils seront ado je ne dirais pas la même chose… 😉
ca c’est l’amourrrrrrrrrrrrrrrr
Graaaaaaaaave !
Ca faisait longtemps que tu ne m’avais pas fait verser ma petite larme… En même temps dès qu’il s’agit de ma petite princesse, je fonds… Hâte de la voir 🙂
Quand j’ai publié le texte hier je me suis dit « j’en connais une qui devrait verser une petite larme » !! Comme quoi je te connais bien ! 🙂