L’alphabet et moi – L comme Livres
Des jumelles de Sun Valley au tome 2 de divergente il n’y a qu’un pas. Ou plutôt 25 ans. Entre les deux il y a des milliers et des milliers de pages lues, des centaines de bouquins, des gros, des moins gros, des lus en entiers, des lus plusieurs fois, des abandonnés, des « mais si je le lirais un jour ». Des livres encore des livres, toujours des livres.
D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours lu. Telle une addiction. Moins nocive que la clope. Moins obésisante (mais si ca existe ce mot ! Non ? C’est dommage, ça sonne bien !) que le chocolat. Quoique un bon roman avec juste à côté de soi un paquet de gâteaux (Vous remarquerez le x à gâteaux.. Oui parce que je ne ferais croire à personne que « j’en prends juste un et c’est tout ») ou une tablette de chocolat c’est quand même le pied.
Je me revois assise sur le rebord de la fenêtre de ma chambre de petite fille (heureusement au rez-de-chaussée), un coussin dans le dos, un livre à la main. C’était « Sans famille » que je lisais ce jour la. C’est comme si j’y étais encore.
Chaque semaine, j’accompagnais ma mère faire les courses, et invariablement je glissais dans le caddie un livre. Bibliothèque verte. Bibliothèque rose. Livre dont tu es le héros. Rhooooo, est-ce que vous vous souvenez des livres dont on est le héros ? Ou l’on pouvait choisir la suite : si tu veux voir la sorcière rends toi à la page 80 ; si tu veux rencontrer le magicien, rends toi à la page 42. Qui n’est pas allé voir la page 80 ET la page 42 pour décider ? Ces livres où il te fallait un dé, un calepin, un crayon, une gomme (du scotch, une calculatrice, des feutres, un micro-ondes, des élastiques…).
J’ai lu tous les tomes des Jumelles de Sun Valley. Tous ceux du Club des 5.
J’ai lu la journée. J’ai lu le soir. J’ai lu la nuit. J’ai même mis le feu à un mouchoir que j’avais mis sur ma lampe de chevet pour pas que l’on voit que je n’avait pas éteint la lumière. Chaque soir je négociais l’heure de fermeture du livre.
Les années passant, j’ai continué à lire la journée, le soir, la nuit. Dans le bain (légèrement dangereux), sur une chaise longue, à la plage, debout dans la cuisine en train de surveiller la cuisson des pâtes.
Quelle que soit l’heure à laquelle je me couche, je lis. Même seulement quelques pages. Je prends le risque chaque soir de me dire « allez encore un chapitre », « han c’est trop bien, je peux pas m’arrêter là », « arf plus que 10 pages à lire », « merde il est 3h du matin »…
Il y a des livres que j’ai lu d’une traite, ouvert et refermé le même jour, comme dans un souffle.
Il fut un temps où je lisais même plusieurs livres en même temps. Je dois vieillir parce qu’aujourd’hui, je me plonge dans une histoire et je ne supporte plus de lui faire des infidélités en cours de route pour une autre.
J’ai lu des milliers et des milliers de pages, sans jamais oublier que derrière les mots, derrière les histoires, il y avait des gens qui les avaient écrites. Des auteurs. Des gens talentueux. Des gens créatifs. J’admire depuis toute petite ces gens qui sont en capacité de m’emporter dans un autre monde. Qui peuvent me faire rire ou me faire pleurer, qui peuvent me faire peur (bon ca ce n’est pas très difficile soyons honnête).
Et pendant toutes ces années, je me suis contentée de les admirer. Et de rêver en secret. Rêver de pouvoir un jour être cette personne qui a écrit ce livre dans les mains des autres.
Est-ce qu’on peut écrire sans lire ? Est-ce qu’un auteur peut exister s’il n’est pas lui-même lecteur ? Je ne crois pas. Pour écrire il faut aimer les mots. Et quand on aime les mots, on aime les lire sous la plume des autres.
Quand je lis, je suis désormais double. Il y a mon moi lecteur qui apprécie l’histoire, qui enchaine les chapitres. Et il y a mon moi auteur, qui décrypte les figures de style, qui repère la manière d’amener tel ou tel rebondissement. Parfois d’ailleurs, le moi auteur prend le dessus et du coup le moi lecteur perd un peu le fil de l’histoire. D’ailleurs mon moi lecteur commence à en avoir marre de ce moi auteur qui se la pète un peu. Nan mais il faut dire que ce moi là, s’arrête parfois de lire pour noter dans son téléphone une expression qu’il trouve géniale et dont il veut se souvenir. C’est chiant tout de même !
Est-ce que je pourrais vivre sans livre ? Assurément pas. Au grand damne de mon compte en banque. Ca finit par couter un bras tous ces bouquins. Oui parce qu’en plus j’ai le travers de ne pas aimer la bibliothèque. J’aime posséder les livres. Ils sont à moi.
Et puis récemment, j’ai découvert une fonctionnalité sur Amazon : « liste d’envies ». J’ai donc créée une liste d’envies de livres. Je l’ai créée il y a 5 jours. Elle contient 22 livres.
Alors si vous ne savez pas quoi m’offrir pour noël… Je dis ça, je dis rien…
J’adore vos petit billets ! Ici c’est moi que vous décrivez ,merci !♥
Merci beaucoup ! Et continuez à lire et à commenter, ca me fait toujours plaisir