Comme un soir de 24 décembre
Un an que l’on attend le retour de cette date. 24 décembre. Réveillon de Noël. Premier round du marathon des fêtes de fin d’année.
Depuis le matin on s’active. Emballage des derniers cadeaux. Préparation de la pâte pour les sablés de Noël, ceux que l’on mettra dans quelques heures au pied du sapin pour récompenser le Père Noel.
L’heure tourne. Il faut se préparer, se faire beau.
On sort les vêtements de fête achetés pour les enfants. Robe avec des paillettes, chaussures vernies, belle chemise, cravate ou nœud papillon.
On se maquille les yeux, on se paillette les cheveux. Joli robe, chaussure en satin.
On se regarde dans la glace. On se sourit. On est si beaux tous comme ca.
Il est temps de mettre la dernière touche au repas.
On beurre les toasts, on fait cuire les feuilletés, on rectifie l’assaisonnement d’une sauce, on vérifie une cuisson.
Le reste de la famille arrive. Ceux que l’on aime et avec qui on a choisi de partager ce moment.
Les enfants sont surexcités déjà. Le Père Noel a du entamer sa tournée, il sera bientôt là…
On s’installe sur les canapés dans le salon. La table basse est bien garnie. Il y en a pour un régiment. Et ce n’est que l’apéritif.
Chacun remplit son verre. On trinque. On discute. On rigole. Les enfants courent partout. Ils rigolent eux aussi. Ils s’inventent des jeux qui les passionnent pendant 5 minutes puis ils trouvent une autre idée.
Le temps s’écoule. On ne regarde pas vraiment.
On passe à table. Bien sur, plus personne n’a encore faim. Et pourtant tout le monde finira sa coquille St jacques. Sa tranche de foie gras avec ses toasts de pain aux figues. Son morceau de chapon sauce forestière. Sa purée. Son fromage. Sa part de buche…
On rit encore beaucoup. On se raconte des anecdotes. On est détendu. Pas de place pour les contrariétés de boulot, les soucis financiers, les problèmes de santé.
Les enfants commencent à fatiguer. On aperçoit des petites mains qui se frottent les yeux. Les jeux se font moins rapide. Le Père noël c’est sur doit être à quelques kilomètres seulement.
Il est temps de se séparer. Il est temps pour les enfants d’aller se coucher. Il est temps d’installer à pas de loup la montagne de cadeaux que l’on a dissimulé tant bien que mal depuis des semaines.
On fait de la place autour du sapin. Chacun son coin. On admire l’effet rendu. On se dit que l’on est fou d’avoir acheté autant de cadeaux. Mais on ne regrette rien. Parce que l’on sait les petits yeux qui vont s’illuminer. On sait les cris de joie qui vont retentir.
D’ici quelques heures, les enfants seront devant leurs cadeaux. Ils déchireront à toute vitesse les papiers cadeaux. Ils s’émerveilleront. Ils s’exclameront que ce cadeau la ils l’avaient mis sur leur liste, mais que celui-la non. Ils diront qu’ils sont drôlement contents. Il faudra tout ouvrir tout de suite. Il faudra jouer avec tout.
D’ici la, il reste quelques heures de sommeil à grappiller.
Il est temps d’aller se coucher.
On éteint les lumières. On éteint le sapin. Les cadeaux n’attendent plus que les petites mains fébriles.
Récit ordinaire d’un soir de 24 décembre.
Joyeux noël à tous !