Projet Roman 2015 #Jour18
Nombre de pages (géniales) écrites en pensée en essayant de trouver le sommeil : 100
Nombre de pages réellement écrites : 0
Pourcentage de découragement (avant goinfrage de quality street) : 80%
M’enfin écrire un roman c’est pas sorcier tout de même ! Une bonne histoire et hop le tour est joué !
Une bonne histoire…
Une bonne histoire…
Y a pas à tortiller du cul, il me faut d’abord et avant tout trouver une histoire. Pour quelqu’un qui publie chaque vendredi une nouvelle différente, on pourrait se dire que c’est facile. Imagination foisonnante toussa. Oui on pourrait.
Des idées d’histoire j’en ai des tas c’est sur. Des histoires d’amour, des histoires tristes, des histoires de toto… Le souci ce n’est pas l’histoire, mais la taille de l’histoire. Parce qu’un roman qui dure 20 pages on n’a pas encore vu. Et je ne crois pas que je tienne là un genre révolutionnaire. Il faut donc une histoire suffisamment fournie pour tenir le lecteur sur minimum 200 pages. D’un coup ca se complique. D’un coup je me demande si je suis capable de faire ça.
Comme je suis têtue comme une bourrique opiniâtre, je réfléchis. Il paraît que le plus simple est d’écrire sur ce que l’on connaît. Alors la, permettez moi de dire : keuwa ? Imaginez si l’on avait dit ça à Tolkien ? A moins qu’il ait eu une aventure avec des orques ou fréquenté des elfes, je ne suis pas bien sure qu’il ait écrit sur ce qu’il connaissait… Ou alors clairement il faut s’inquiéter. Pareil pour Maxime Chattam… Le pauvre est à plaindre s’il vit entouré de cadavres et de gens découpés en rondelles….
Mais bon soit, tachons d’écrire sur ce que je connais. Sur ce que je connais ET qui peut tenir sur 200 pages hein, je vous rappelle le postulat de base. Et là ca se complique. Parce que soyons lucide, ma vie est somme toute assez banale. Et comme je n’ai pas pour objectif de remplacer le Temesta pour mes lecteurs (le Temesta vous ne connaissez pas ?? Bon en même temps c’est vrai que c’est le somnifère que prenait ma grand-mère… Quand j’vous dis que ma vie n’est pas franchement trépidante).
Je pourrais écrire sur ma vie de maman, mais j’ai comme qui dirait l’impression que le créneau est pas mal pris non ?!
Il y a bien un truc à bien y réfléchir dont je pourrais m’inspirer. Une période pas franchement heureuse, voire même carrément douloureuse. Pas pour exorciser. Pas pour m’en servir comme thérapie. Non. Mais pour y piocher de l’authenticité.
Je soumets l’idée à Mme Coach et ca lui plait, elle m’en demande plus. J’ai donc posé une histoire. Avec toujours à l’esprit la même incertitude : est-ce que c’est suffisamment étoffé ? Est-ce que c’est suffisamment rythmé ? Combien ca vaut sur l’échelle du Temesta ?
J’ai envoyé à Mme Coach, et là, tel un Aymé Jacquet s’adressant à Robert Pirès (Ouais je sais, vous êtes abasourdis désespérés par ma culture inter-sidérale…), elle m’a dit qu’elle avait quelques idées pour muscler l’histoire.
Je suis donc en attente. Peut-être que mon héroïne va devoir tuer quelqu’un ? Ou faire une grève de la faim (ah non c’est vrai on a dit écrire sur ce que l’on connaît… ;-)) ?
J’ai donc une base d’histoire. Mais comment savoir si elle est bonne ? Comment font les écrivains, les vrais, quand ils débutent l’écriture d’un roman ? Qu’est-ce qui leur fait dire qu’ils tiennent quelque chose qui tient la route ?
Je croise les doigts pour toi ! Courage et inspiration !
J’avais également le même souci que toi, je n’avais écrit que des nouvelles et je me demandais si je pouvais tenir sur du « long » ! En fait, j’ai d’abord posé sur le papier le style de roman que je voulais écrire. C’était du genre « émouvant sans être larmoyant, qui fait réfléchir et sourire, avec une pointe de surnaturel à la Musso » (en toute simplicité, bien sûr !).
L’histoire, en tout cas le début, est venue assez facilement (comme pour une nouvelle). Ensuite, je l’ai décomposée en grandes parties (plus ou moins des chapitres). Est venue l’heure fatidique d’écrire « Chapitre 1 ». Et là, c’est assez différent d’une nouvelle car tu as la place de planter le décor, de décrire les personnages, leurs réflexions, et ça, c’est nouveau. Déstabilisant au début, mais on s’y fait avec plaisir car on peut ainsi présenter les images de notre histoire telle qu’elles se déroulent dans notre tête.
Et puis, ensuite, on enchaîne, on suit notre plan, on déroule les grandes parties. En ce qui me concerne, mon objectif était (et reste) de dérouler l’histoire jusqu’au bout et de la retravailler ensuite. Car je voulais avant tout savoir si j’étais capable d’écrire un roman. Une fois que c’est fait (youpi !!!) on l’améliore.
Un dernier conseil, ne te pose pas trop de question, écris, écris et écris, le plus régulièrement possible pour garder le rythme (et éviter de trop réfléchir !), quitte à jeter ensuite, mais ce n’est pas grave ! Écris jusqu’au dernier mot « FIN ». Perso, je l’ai écris en corps 128 !!!!!
Bon courage à toi, tu en es largement capable, j’adore ton style et je suis impatiente d’en lire plus, alors, au boulot !!
PS : l’histoire de « 3 femmes » est une très bonne base de roman, non ? Mais je suis sûre que tu en as bien d’autres dans ta besace !
Marilyse
Je prends tous ces conseils avec un grand plaisir !!!! J’ai envie de cette entraide entre auteurs, je trouve que c’est magique. Vraiment.
Et pour ce qui est de 3 femmes, oui au départ c’est une base de roman. Je ne l’abandonne pas, loin de la, je mets juste l’idée de côté pour me concentrer sur le projet qui a plus à celle qui m’accompagne. 😉
Courage, moi ça va faire 10 ans que je suis sur le même romans dont j’ai réécris le début 1 million de fois
Mais est-ce que ça avance au moins ? 10 ans ça commence à faire. Il me semble qu’il faut aussi arrêter de vouloir sans cesse améliorer sinon en effet c’est sans fin. C’est peut-être un tort mais les nouvelles que je publie sur les blogs, je ne les relis que très peu. Je vérifie juste les tournures et les fautes et hop je publie. Pour conserver la spontanéité des mots tels qu’ils me viennent je crois
Allé, je n’ai aucun doute sur ta capacité à l’écrire, ce roman. Je ne pense pas que les (bons) romanciers écrivent dans l’optique de faire des best sellers. Mais leurs romans le deviennent, par la force des choses, parce qu’ils s’exposent, écrivent avec leur coeur, avec leurs tripes, et que ca, à coup sur, ca dresse les poils des lecteurs, ca les tient en haleine, et ca leur promet de bonnes nuits d’insomnie, juste pour pousser au maximum la lecture. Encore un chapitre, et puis un autre, et voilà le matin.
C’est exactement ce que j’ai vécu en lisant La Petite Fille de Mr Linh, et je doute que ce soit le récit de la vie de Philippe Claudel. Je l’ai lu pour la première fois en 2005, en une nuit. Aujourd’hui encore, c’est un de mes livres préférés.
Je compte sur ton roman pour le détrôner!!
Je ne connais pas ce roman, je vais aller voir ça !
Et ce serait vraiment un immense honneur de réussir à détrôner le livre qui t’as le plus marqué tu penses !! 🙂
Je n’ai aucun doute que tu vas y arriver, alors oui peut-être que ça va prendre 6mois au lieu d’une semaine ou bien 1an au lieu de 3 mois, mais je sais que tu vas y arriver, et je sais que l’on sera pendu à chaque mot, à chaque phrase, comme pour tes nouvelles que l’on attends chaque vendredi.
Je ne m’inquiète pas, et tu ne devrais pas t’inquiéter non, d’ailleurs je suis sur que ton mari ne s’inquiète pas non plus, je suis sur qu’il sait que tu vas y arriver et que lui non plus ne doute pas.
Oui il n’arrête pas de me dire que je vais y arriver. Il ne dit pas « si tu publies un jour » mais « quand tu publieras » 🙂
J’ai beaucoup de chance d’avoir autant de soutien par ceux qui me lisent sur le blog. Ca donne des ailes
Je fais déjà de la place dans ma biblio pour y mettre ton roman à venir ! ^^
Alors ça c’est gentil !! Pour la peine, je te l’enverrai dédicacé !! 🙂