Ma lecture de « Le premier jour du reste de ma vie » – Virginie GRIMALDI
On dit souvent que l’on mesure la qualité d’un roman à la tristesse que l’on a de tourner la dernière page. J’y crois assez. Parce que lorsque l’on aime un roman, l’ambivalence est forte, l’envie de lire encore et toujours, pour savoir, pour avancer, et la tristesse de voir que le niveau de pages de droite est en train de diminuer au profit du niveau de pages de gauche.
Le roman de virginie Grimaldi, bon de Ginie, ouais je peux l’appeler comme ca je crois, ca me fait drôle sinon… Bref je disais, le roman de Ginie est l’exemple parfait de cette ambivalence. Plus on avance et plus on est triste que ce soit bientôt fini. On aurait envie de prolonger éternellement le tête à tête avec les personnages. Avec Marie, Camille, Anne, mais aussi Marianne, Georges, Arnold, Loïc, et même cette p**** de p***** de Francesca.
D’ailleurs je l’ai volontairement lu en deux fois. Hier soir j’ai décidé de laisser 70 pages pour faire durer le plaisir.
Ce premier roman de Ginie nous l’attendions avec impatience. Quand on connaît sa plume de blogueuse, on ne pouvait qu’être convaincue que sa plume de romancière serait de qualité.
Je n’avais pas l’ombre d’une pointe, d’un début de poil, de doute. Et le livre est encore allé au delà de tout ce à quoi je m’attendais. Tout est parfait. Les personnages sont fabuleux, une mention particulièrement pour la petite Camille dont j’aime l’impertinence, la gouaille et la fragilité. J’avoue qu’elle m’a fait pleurer quand elle raconte son passé, vous lirez et vous comprendrez… L’équilibre est trouvé entre ces trois femmes. Elles se complètent à merveille.
L’histoire est rythmée, il n’y a aucun moment de creux. Aucun moment où l’on se dit « ouais bon on s’ennuie la, il se passe quelque chose quand ? » Chaque rebondissement intervient au bon moment, les émotions sont parfaitement dosées. Les chapitres sont courts et se terminent par une phrase d’accroche pour passer au suivant. Vous qui me connaissez, vous savez que c’est tout ce que j’aime. C’est le meilleur moyen d’harponner le lecteur et de ne plus le lâcher.
Et que dire du style ? Il est frais, il ne s’embarrasse pas des fioritures ampoulées que l’on peut lire parfois chez ceux qui pensent qu’ainsi ils paraitront plus intelligents. Et pourtant, tout au long du roman, il y a des effets de style, des tournures précises qui sont de grande qualité. Mais elles le sont d’autant plus qu’il n’y a pas d’annonce quatre paragraphes plus haut du type « attention, je vais sortir une phrase géniale ». Non. On lit, et on se dit, ah oui putain ce que c’est bien trouvé. En tout cas, moi qui écrit, ou tente de le faire, je ne peux qu’être sensible à cela. Et je les aie toutes appréciées avec délectation ces petites expressions.
Alors, voilà, je viens tout juste de finir la lecture, et je n’avais qu’une envie c’était de vous faire partager mon enthousiasme. Et je sais que Ginie, derrière son écran, est fébrile, et attend les premiers retours, angoissée à l’idée qu’ils puissent être mauvais. Mais comment le pourraient-ils ? Celui qui n’aime pas ce roman, n’aime pas la vie. Voilà tout ce que j’aurais à dire.
Pour ceux qui auraient encore des réticences à aller l’acheter, le résumé de l’histoire :
« Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari : gâteaux, invités, décoration de l’appartement… Tout, y compris une surprise : a quarante ans, elle a décidé de le quitter. Marie a pris « un aller simple pour ailleurs ». Pour elle, c’est maintenant que tout commence. Vivre, enfin. Elle a donc réservé un billet sur un bateau de croisière qui fait le tour du monde. A bord, Marie rencontre deux femmes qui, elles aussi, sont à la croisée de chemins. Au fil de leurs aventures, parfois loufoques, elles pleurent et rient ensemble, à la reconquête du bonheur. Leurs vies à toutes les trois vont être transformées par ce voyage au bout du monde. Tout quitter pour recommencer : une comédie tendre et savoureuse » .
Tendre et savoureuse.. Voilà c’est ca. Et excellemment bien écrite.
Et puis il faut que je vous fasse une petite confidence. Le début de l’histoire, l’anniversaire de Rodolphe et la mise en scène de Marie, c’est au départ une nouvelle écrite par Ginie pour le concours écrire au féminin (2013). Je l’ai lue cette nouvelle. Plusieurs fois. Je me suis laissée cueillir et surprendre par la chute. J’ai trouvé ca génial. Et je me suis dit à ce moment la, voilà c’est comme cela que j’ai envie d’écrire. C’est comme ca que doit se terminer une histoire. Et à la suite de cette lecture, je me suis lancée pour écrire la mienne. Je ne le lui ai jamais dit je crois. Elle le découvrira en même temps que vous.
Le premier jour du reste de ma vie – Virginie GRIMALDI
City Editions
Janvier 2015
283 pages
Pour l’acheter c’est ici !!!!!!!!
Je me dis la même chose … ce livre ne peut être que parfait puisque j’aime sa ou me de blogueuse 😉 je dois le recevoir lundi … j’ai hâte !
Tu vas voir, tu vas le dévorer !!
Sa plume … désolée l’écriture intuitive de mon téléphone à fait des siennes 😉
Ah ah t’inquiète j’avais compris ! On finit par devenir très doué en déchiffrage d’écriture intuitive à force ! 🙂
J’ai encore plus hâte de recevoir le mien (demain normalement !!)
Je suis contente si je réussis à transmettre mon enthousiasme car franchement c’est sincère et mérité !
Et voilà comme je le disais hier, à chaque fois que tu écris sur un livre, tu me donnes envie de le lire… Il me manque le temps en ce moment (enfin depuis ses 10 derniers mois en faite) pour lire, oui je sais quand on veux on peux, mais trouver un moment calme chez moi, sans bébé, sans chéri, sans chien ou sans ménage, vaisselle, repassage, nettoyage, vitres…à faire, je dois avouer que j’ai quand mm bcp de mal.
Mais un jour, oui un jour je trouverai (prendrai) le temps et je lirai tous les livres que tu décris et qui me donne envie d’être lu !! 🙂
Alors merci pour ces découvertes de livre, oui merci !
Ca me fait très plaisir !! Donner envie de lire des livres en en parlant, c’est quand même quelque chose de très chouette je trouve
Comment pouvais-je résister à un roman de la personne qui t’a inspiré ton sens de la chute ? Il est dans mon Kindle et je le commence ce soir !
Tu devrais adorer !!