Projet Roman 2015 #Jour117
Nb de pages écrites du roman en cours : 46
Nb de pages dont je suis satisfaite : 1 (mieux que rien)
Nb d’exemplaires vendus du roman publié : 87 (et pas tous achetés par ma mère)
Beaucoup d’auteurs disent aimer inventer des histoires. Moi, j’aime inventer des personnages. Ce que j’aime par dessus tout dans l’écriture, au fond, ce sont les personnages. Leur faire vivre des émotions, les mettre dans des situations compliquées pour voir comment ils vont réagir. J’aimer m’attacher aux personnages que j’invente, j’aime que les lecteurs s’attachent à eux.
J’aime la Mélissa de mon roman, j’ai envie d’écrire son histoire. Et pourtant plus j’y pense et plus je me dis qu’elle n’a pas de personnalité. En tout cas pas une personnalité suffisamment marquée.
Je me faisais cette réflexion en lisant « Quatre filles et un jean ». Dans cette histoire il y a quatre personnages de filles. Quatre personnalités bien marquées qui parlent à tour de rôle. Et sans avoir le nom de celle qui parle on pourrait le deviner rien qu’à leur vocabulaire, attitude, réaction, caractère. Bref ce sont des personnages bien définis, avec une vraie personnalité.
Ma Mélissa me paraît fade et transparente. Sans doute parce que je lui fais vivre des choses pas faciles. L’histoire prend un peu le dessus sur elle. Et ça ne me plait pas.
Du coup, j’en viens à me demander si c’est à cause du « je ». Si je ne devrais pas réécrire au « elle ». Avec une écriture à la troisième personne, on peut plus facilement personnifier, décrire. La troisième personne permet d’écrire les pensées, « elle ne se rendait pas compte à quel point elle se faisait du mal, à quel point par ses propres réactions elle alimentait le mal-être ». A la première personne ça donnerait « Je ne me rendais pas compte à quel point je me faisais du mal, à quel point par mes propres réactions j’alimentais le mal-être ». C’est une phrase qui pourrait s’écrire dans un dialogue avec une autre personne, mais difficilement pour un dialogue intérieur. C’est comme si le « elle » permettait d’amener de la profondeur intérieure en plus de la façade extérieure.
Et si ça se trouve je me goure complètement et « je » ou « elle », le problème n’est pas là.
Le personnage de Mélissa est bien plus sombre et complexe que celui de Juliette. Juliette n’ose pas s’affirmer, mais en dehors de cela elle va bien. Elle est plutôt rigolote, maladroite et romantique.
Mélissa, elle, est mal dans sa peau, elle se cherche, elle est seule, elle est harcelée. Et du coup je la voudrais puissante à la lecture, je la voudrais omniprésente, je voudrais qu’elle remplisse tout l’espace. Je n’ai pas l’impression d’y être encore parvenue.
Il me faudrait être avec elle tous les jours, ne plus la quitter, pour entrer dans sa peau. Et peut-être alors que je réussirais à en faire un vrai personnage.
Cela fait pourtant près d’un mois que je ne me suis pas approchée d’elle.
Bref je ne suis que doutes, incertitudes, hésitations….
Choisis l’ un des chapitres les plus importants à la 3ème personne et vois si tu trouves ça. Les 46 pages seraient trop long, mais je pense que sur un chapitre tu te fera rapidement une idée. Après c’est juste un conseil. Le je est, certes, plus fort mais aussi plus impliquant, surtout quand on sait qui t’ as inspiré ton personnage. Avec le elle tu pourras te permettre plus de liberté et donc te détachée un peu. En même temps le fait que Melissa te semble transparente n’ est-il pas justement ce sentiment que tu veux faire passer? Elle est transparente mais dans quelques chapitres elle entrera dans la lumière… On en reparle en privé si tu veux. 🙂
Finalement après relecture, le « je » n’est sans doute pas le souci. Et mélissa n’est pas transparente. C’est peut-être l’histoire qui prend trop son temps. Je vais accélérer un peu les choses.
Tu analyses déjà plus que bien ce qui te gêne: 1ère etape indispensable de la correction.
Après, sois un peu indulgente avec toi….
Continue, persévère. Tu rectifieras si besoin a la fin, qd ton personnage aura vécu ce qu’elle a à vivre. Sa personnalité t apparaîtra peut être a l aune des événements subis.
J’ai écrit 10 nouvelles pages, je fais avancer l’histoire. Il faudrait ne pas faire de pause, et continuer chaque jour à écrire. Les moments de creux et d’absence font naitre les doutes
Je viens de découvrir ton blog et j’ai lu quelques unes de tes nouvelles! j’accroche ! j’aime lire et j’écris également à mes heures perdues… enfin bref! tout ça pour te dire : Bravo! et continue! 😉
Elle n’est pas fade Melissa ! Elle est juste plus compliquée que Juliette et surtout beaucoup plus jeune. Est ce que ce ne serait pas par ce que tu n’es plus une ado que tu la trouves un peu plus difficile à décrire ?
C’est surtout qu’il ne faut pas que je la lâche; dès que je m’éloigne, je doute. Alors que quand je relis, je me dis qu’elle est qd même pas mal cette mélissa