Corneuse ou marqueuse ?
Question existentielle s’il en est. Corneuse ou Marqueuse ? Point d’histoire de tromperie et son lot de cornes qui apparaissent, ni de dingo de marque (de sac à main, de chaussures…Non rien…).
Non, il est ici question, tout simplement, de livres.
Alors, corneuse – de pages ? Ou marqueuse – de pages ?
Ça n’a l’air de rien, mais le débat fait rage. L’affrontement n’est pas loin. Amical bien sûr. Toujours chez les amateurs de lecture. Quoique. Les noms d’oiseaux fusent, « tueuse de livres », « irrespect », « hérésie ». Les bachi-bouzouks et moules à gaufres ne sont pas loin j’en ai peur. 😉
Mais alors, corneuse ou marqueuse ? C’est vrai ça, faut répondre à la question nom d’un marque ta page !
Et bien, je l’avoue, je l’assume, je le revendique. Je suis corneuse. Je lis, beaucoup, je corne donc, beaucoup. Des tas et des tas de pages. Sur des tas et des tas de livres.
Et au fil des cornes, de pages, ils prennent vie. Ils s’animent. On peut suivre au fil des pages mon parcours de lecture, mon chemin de lecteur.
Si j’ai lu 200 pages d’affilée ou seulement 20. Si je me suis arrêtée 20 fois dans ma lecture ou seulement 2.
Et une fois le livre refermé, si l’on regarde le livre côté pages, il raconte une deuxième histoire. Pas seulement celle qui se trouve sur ses pages. Mais celle qui s’est déroulée entre mes mains. Et un livre qui raconte un lecteur c’est quand même le Graal.
Malgré mon côté corneur, je le revendique, je le crie haut et fort, oui j’aime les livres. Depuis toute petite. J’en lis au moins 50 par an. J’ai toujours un livre en cours. Il fut un temps, j’en lisais même deux ou trois en même temps. Oui, j’aime les livres. Et je les corne. Je ne les abîme pas. Je les respecte trop pour ça. Je les fais vivre. Je les dévore. Je les chronique. Je les recommande. Je m’enthousiasme. Et oui, je les corne.
Corneuse ou marqueuse au fond, on est toutes animées du même amour des livres. Ne nous y trompons pas. Point de querelle. Point de guerre. Seulement de l’amour de tous ces mots imprimés sur papier plus ou moins blanc, plus ou moins glacé.
C’était donc la question existentielle du jour. Je sens que vous me remerciez de l’avoir posée. Il aurait été dommage en effet de se priver de cette petite démonstration.
Corneuse un jour, corneuse toujours. Je vous laisse, j’ai un livre qui me fait de l’œil. J’ai le doigt qui fourmille. J’ai la corne qui me démange.
Je commence à corner 😉
C’est bien ! Je savais que je pouvais compter sur toi ! 😉
Je suis corneuse également depuis toujours ! (même si je découvre souvent de très beaux marque-pages !) Merci pour ce texte joliment écrit 🙂
Bien !!!!!! 🙂
Les 2 pour moi en fait ! Si on me prête un livre , je fais très attention . Par contre si il est à moi je corne , mon livre vit ! Il m’est arrivé de racheter un livre que j’avais lu et relut !
Moi aussi par contre si on me prête un livre je pose la question avant !! 🙂
Moi marqueuse 😉 mais bon si je dois corner je corne 🙂
Une bonne synthèse ! 🙂
50 livres par an, waouh, j’adore lire, mais je n’atteint pas ton chiffre ! lol
Et encore, je suis dans un groupe de lectures ou certaines lisent 15 livres par mois !!!
Ahah ! La corne est mon « dernier recours ». Si je n’ai pas de marque page (ou rien qui ne puisse faire office de marque page – carte postale, billet de train, plume …), je corne.
M’enfin, depuis que je lis « numérique », je n’ai plus trop besoin de me poser la question 😀 !
C’est pas faux, le numérique ou le drapeau blanc de la guerre entre cornemuses et marqueuses ! 🙂