Lire jusqu’à plus soif…
En ce moment, je ne sais pas ce que j’ai. Je suis atteinte d’une boulimie. Une boulimie de livres. Lire encore et toujours. Des livres, des livres et encore des livres. Lire jusqu’à plus soif. Se remplir la tête de mot. Des pages en veux-tu en voilà. Un auteur puis un autre auteur. Une histoire de ceci, une histoire de cela.
Bref, je lis comme jamais je n’ai lu. Et pourtant je lis déjà beaucoup en temps normal.
Mais alors pourquoi ? Qu’est-ce qui s’est tout d’un coup déréglé provoquant cette accélération de paragraphes, de phrases, de lignes et de mots. La réponse n’est pas à trouver dans la lecture. Enfin, je ne crois pas.
Non, la réponse est à trouver dans l’écriture. Je lis parce que j’écris. Et plus j’ai envie d’écrire, et plus cela décuple mon besoin de lire.
Peut-on être auteur sans être lecteur ? Définitivement non. La lecture nourrit l’écriture. Quand je lis, il me vient des idées pour mon roman. Je me dis « ah tiens, je pourrais l’emmener par là » ou encore « tiens et si j’écrivais ça ? »
Oui la lecture est une source et une ressource d’inspiration. C’est vital ou en tout cas cela y ressemble furieusement.
Je n’ai jamais autant lu parce que plus que jamais je suis dans une démarche d’écriture ; Il y a eu Un merci de trop et puis il y a Mélissa. Ce roman que j’écris, que je laisse reposer, longtemps sans doute trop longtemps, puis que je reprends avec la furieuse envie d’avancer, de dérouler l’histoire. D’emmener Mélissa au bout de cette année qu’elle doit vivre.
Et quand je reprends le clavier, il me faut des pages et des pages de lecture pour nourrir, pour encourager, pour soutenir.
Alors voilà, je lis. Toujours plus. Sans jamais être rassasiée, sans être écœurée, sans être trop pleine.
D’ailleurs, il faut que j’y aille là. Les mots d’Agnès Ledig m’attendent. Roman que j’ai commencé hier soir et qui sera sans doute fini ce soir. Et entre deux, peut-être que je retrouverais Mélissa. Pour quelques lignes, quelques pages, un chapitre peut-être.
Lectrice et auteure, comme les deux côtés d’un pendentif.