Alors, ça change quoi un éditeur ?
Cette question, je sens qu’elle vous brûle les lèvres depuis que je vous ai annoncé la nouvelle pour Michel Lafon. Alors, je ne vais pas vous faire mourir d’impatience et vous apporter de ce pas la réponse.
Oui, parce que vous me connaissez, ce n’est pas mon genre de faire traîner, d’ouvrir d’interminables parenthèses ou de me perdre en circonvolutions totalement inutiles bien que brillantes (en toute modestie).
Alors, ça change quoi un éditeur…
Vous avez vu j’ai réussi à placer le mot circonvolution… Incroyable ! Parce que franchement ce n’est pas un mot super facile à placer.
Bon, ça va, ça va…
Alors, un éditeur…
Quand même, je vous trouve un peu injuste avec mon circonvolution… Il aurait mérité quelques applaudissements. Enfin, je dis ça, je dis rien.
Allez, j’arrête mes bêtises, même si je me fais rire toute seule (et c’est déjà un bon début).
Parce qu’en réalité, la réponse à cette question est assez simple : un éditeur ça change tout. Oui, voilà, c’est aussi simple que ça.
Je me souviens encore de ce que m’a dit Melle C la première fois que je l’ai vue : tout est là mais on peut rendre le texte encore meilleur.
Et moi, buvant ses paroles, je n’attendais que ça. Ce regard professionnel d’un éditeur. Et maintenant que le travail sur le texte est terminé, je mesure à quel point c’était important cet accompagnement.
Avec Melle C, j’ai retravaillé complètement l’ensemble du texte. J’ai repris des passages, j’ai ajouté des chapitres. Et j’ai appris cette frustration propre à l’auteur de devoir supprimer des passages entiers après coup.
Elle m’a fait travailler sur les descriptions, qui me terrifient pour une raison que je ne m’explique pas. J’ai aussi travaillé la temporalité de l’histoire. Histoire que l’on s’y retrouve un peu mieux.
J’ai ajouté beaucoup de touches d’humour, et là je me suis régalée. Melle C a eu une idée, dans laquelle je me suis engouffré… Avec parcimonie bien entendu… Vous me connaissez, je suis la parcimonie faites femme… Bon d’accord, j’en ai fait des tonnes au début et ensuite j’ai fait l’expérience de la frustration ci-dessus mentionnée.
Et j’ai fait rire Melle C avec mes conneries. Empochant en passant en marge de certains passages des « excellents » ou des « ahahahaha » qui me font encore aujourd’hui rougir de plaisir quand je les regarde.
Oui, un éditeur ça change tout. Parce qu’on n’est pas le meilleur juge de son texte. Parce que l’on ne se rend pas compte de tous nos tics d’écriture. Tous ces bon, voilà, tu vois, au fond qui se baladent partout et qui me sautent aux yeux aujourd’hui dès que je relis mes anciens textes.
Ça change tout aussi parce que grâce à Melle C et à toute l’équipe de Michel Lafon, je me sens accompagnée. Ils y croient pour moi. Vu que moi, je ne suis que terreur, anxiété et angoisse. Voire les bons jours seulement anxiété et angoisse.
Même pour la couverture ça change tout. Vous le verrez (et là vous me détestez parce que moi je l’ai vue cette nouvelle couverture…) c’est la même mais en pas pareille. C’est la même mais en mille fois meilleure.
Ça semble abstrait de l’extérieur le travail d’un éditeur. Pourtant c’est tout sauf abstrait. C’est du vrai travail. Melle C et moi on a passé du temps, beaucoup de temps sur le texte. Quand j’ai lu, début décembre, que j’avais jusqu’au 1er février pour rendre le texte, je me suis gaussée. Oui, je suis comme ça moi, je me gausse. Mouahahahahahaa. D’accord, ça sonne plutôt rire gras… Erreur de terminologie.
Et bien en fait, deux mois ça n’est pas grand-chose.
Alors que le texte est rendu, avec Mister D (digne remplaçant de Melle C partie voguer vers d’autres horizons) on a encore réfléchi il y a quelques jours à l’orthographe d’un mot. Je ne peux bien entendu pas vous dire de quel mot il s’agit sous peine de révéler un nouveau morceau de l’intrigue (ahahahaha teasing….) mais ce simple mot nous a fait causer pendant quelque temps au téléphone.
Quand j’y repense, dans mes rêves, c’est comme ça que je voyais les choses. C’est de ça que j’avais envie. Et grâce à l’accompagnement de Melle C, je sais que je n’écrirais plus de la même manière. Voir mon texte s’améliorer instantanément sous mes yeux grâce à ses suggestions, voire à ses suppressions (Grrrrrrr…. Frustration… Respirer, respirer…) c’est juste incroyable.
Oui, un éditeur ça change tout. Pour mon plus grand bonheur.
Et pour le vôtre j’espère. Le 9 juin approche. J’espère que vous serez au Rendez-vous pour cette seconde naissance de Juliette. Parce que réellement, pour moi c’est comme une seconde naissance.
Le jour de mon anniversaire … je sais quoi demander alors. En tout cas, merci de partager ça avec nous.
Ca fera un chouette cadeau d’anniversaire !! Le mieux serait qu’il soit dédicacé, je dis ça, je dis rien… 😉
🙂 Faudrait que tu passes par Poitiers alors. Mais c’est vrai que ce serait le top ^^
Et le rêve continue… Crescendo qui plus est !
Crescendo dans le rêve.. Crescendo dans l’angoisse… Non mais allez TOUT va bien se passer (enfin j’espère…) 🙂
Il est super intéressant ton article, je me demandais en vrai ce que ça changeait de passer de l’autoédition à une maison d’édition et me voilà satisfaite ! 🙂 J’ai hâte de voir cette fameuse couverture & de le voir tout court en fait! C’est vraiment génial ce qui t’arrive !! 😀