Ma lecture de « Treize » – Aurore BEGUE
C’est toujours une émotion particulière de lire le roman écrit par une copine. C’est une émotion encore plus grande quand il s’agit de son premier roman, et que l’on partage depuis plusieurs mois avec elle cette expérience magique qu’est celle de l’écriture et de l’aventure éditoriale.
Cette fois-ci c’est donc le premier roman d’Aurore Bègue que j’ai eu l’immense privilège de lire avant sa sortie officielle. Aurore et moi on partage ce rêve, on se lit l’une l’autre et ce qui est drôle c’est que les histoires que l’on invente ont sans le savoir des points communs. Mais ça vous le découvrirez quand on publiera chacune notre second roman. Il faudra être patient.
Mais revenons à nos moutons (expression sooooo vintage) et parlons de son premier roman « treize »
L’histoire
Alice, treize ans, part en vacances en famille sur la côte méditerranéenne.
Durant cet été, elle observe sa sœur aînée, Marie, face aux hommes, ainsi que le couple que forment ses parents.
A treize ans, on est parfois plus lucide que les autres. Alice sent avant tout le monde le drame qui se noue et va bouleverser toute son existence.
« Chaque fois que je me retrouve devant cette tombe, j’y pense ».
Inutile donc de vous faire croire le contraire, c’est un drame que nous livre Aurore. Un de ceux qui nous prennent aux tripes, un de ceux que l’on aimerait épargner aux personnages de cette famille.
L’atmosphère est tendue, admirablement servie par la plume d’Aurore. Il n’est pas simple en effet de poser un cadre tel que celui-là, cela nécessite un certain style narratif, un certain rythme et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est réussi. On est tout de suite plongée dans l’ambiance de cette famille, souffrances de la mère, impuissance du père et au milieu deux filles, Alice et Marie. Seize et treize ans. Chacune au début d’une période particulière de leur vie. Entre admiration et agacement.
L’écriture est mélancolique, l’histoire douloureuse. Les atermoiements de l’adolescence sont très justement décrits, il n’y a pas de fausse note. Alice est pleine d’ambivalence, plus tout à fait une enfant, pas encore une femme. Marie, elle, est presque une femme.
On sait qu’il s’est passé quelque chose de grave, on se demande quoi. On avance vite dans la lecture pour le découvrir et en même temps on redoute de l’apprendre. Et puis, à un moment on sait, et on comprend.
C’est une lecture que je recommande. Une histoire ancrée dans la réalité, une très jolie plume, en un mot, beaucoup de talent. Un premier roman très réussi.
Treize
Aurore Bègue
Editions Rue Fromentin
Avril 2016
137 pages
Et bien je me le note dans un petit coin celui-ci 🙂 Merci pour la découverte.
Merci Carène <3
Merci Carène <3