Une semaine à New York #1
Si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous savez que je reviens d’une semaine à New York, une ville que je rêvais de visiter depuis tant d’années. Et si vous ne me suivez sur aucun réseau, bah j’ai envie de dire : wouaaaaaat ? ! Il faut au plus vite réparer cette erreur 🙂
Il est temps de vous raconter par ici cette merveilleuse semaine, cette ville si fabuleuse, cette aventure que l’homme et moi avons vécue tous les deux. Et de vous la raconter sur plusieurs billets. Comment en effet faire le tour de huit jours passés à New York en quelques lignes ? Impossible. Et puis, vous me connaissez, j’ai une tendance prononcée au bavardage alors… Voici donc le récit de notre New-York ‘s trip.
Bouclez vos ceintures, c’est parti, on décolle…
Cette petite boutade aéronautique n’est pas fortuite car oui pour se rendre à New York je suis désolée de vous le dire mais il faut prendre l’avion. Oui, je sais c’est terrible.
On est d’accord que l’avion c’est tout de même une insulte au rationnel ? J’entends par là qu’on fait s’envoler un appareil qui doit peser un milliard de kilos (au moins !) avec à l’intérieur quatre cents passagers totalement démunis et soumis à la merci des turbulences. Qui est assez cinglé pour monter dans un avion sérieux ?
Bon… Il se trouve qu’après vérification, le trajet en bateau est possible mais nécessite deux semaines… Et que je suis malade comme un chien en bateau rapport à une sombre histoire de cristaux qui se font la malle dans mon oreille.
Bref, l’avion était la seule option.
Samedi 9 avril c’est donc pleine de sérénité terreur que je pose mes fesses dans l’A330 d’XL Air Ways France. L’avion est complet de gens tout aussi cinglés que nous donc qui ont décidé d’aller à New York.
Il est même plus que complet puisque au comptoir d’enregistrement on nous a annoncé qu’il y avait 340 personnes de prévues pour 338 places. Comment est-ce possible, je préfère ne pas le savoir. Mais, inutile de vous préciser qu’immédiatement je me suis dit que les deux pauvres crétins qui seraient assis par terre au milieu des travées seraient votre aimable narratrice et son Homme…
Nous n’avons pas coupé au rituel tout à fait rassurant et pas du tout anxiogène, celui des consignes de sécurité. Sorties de secours, masques à oxygène, gilets de sauvetage en cas d’amerrissage… Bref tout ce que l’on doit savoir mais que l’on s’efforce d’oublier pendant les huit heures du vol à venir. De toute façon le gilet de sauvetage ne me sied pas au teint.
Plusieurs options s’offraient à moi au moment du décollage : hystérie, crise d’angoisse, insultes à hôtesse… J’ai choisi le broyage de main de l’Homme et la larme discrète ; j’étais assez fière de moi.
Une fois l’avion dans les airs, on se dit que le pire est derrière nous. C’est tout à fait vrai si l’on occulte les huit longues heures qui nous attendent.
Et pour occulter cet aspect rien de mieux que dormir. Dormir… Je me marre ! Comment peut-on dormir au milieu des trous d’airs et autres bruits de clac-clac-clac-tout-a-fait-rassurant émis par le truc qui défie la logique qui nous transporte ? Et bien si, c’est possible, l’Homme lui a dormi presque tout le temps. Même pendant la période de turbulences qui a vu le signal lumineux des ceintures de sécurité se rallumer, accompagné d’une certaine précipitation des passagers pour le cliquetis métallique.
Au bout des huit heures, le pire est derrière nous. Enfin si l’on occulte l’atterrissage. Ce moment fabuleux où l’avion passe de 30 000 mètres d’altitude à 0 mètre d’altitude en genre quine minutes. Sans aucun effet donc sur les estomacs et autres cristaux sensibles. Si l’on rajoute à cela les fameux clac-clac-clac-toujours-aussi-rassurant et autres tremblements on n’est pas loin du mais-qu’est-ce-que-je-suis-allée-foutre-dans-cette-galère…
Vous l’aurez compris, le vol s’est en fait déroulé sans encombre. Oui bon ça va, tout le monde a le droit d’avoir peur de l’avion.
Nous avons atterri à 21h30 heure locale, 3h30 du matin heure française. On était donc frais et dispo pour affronter le passage du police-officer-qui-rigole-pas. Ce qui m’a frappé une fois dans cette immense salle des débarquements c’est le silence. Même pas de petite musique d’ascenseur qui va bien et qui te donne envie de t’arracher les yeux avec un clou rouillé au bout de dix minutes. Rien d’autre que le silence… Et une bonne femme qui hurle à plein poumons l’endroit où il faut se ranger et attendre sagement.
Une nouvelle fois je demande à l’Homme de ne pas faire de blague… Car, il faut que vous sachiez que je suis dotée d’un spécimen qui a tendance à faire de l’humour lorsqu’il est stressé. Et là, dans cet aéroport, avec des types ne parlant pas un mot de français et prêt à nous assaillir de questions, la propension à l’humour de l’homme était dangereusement élevée…
Finalement, le police officer est plutôt sympa. Enfin sur l’échelle du sympa propre au police officer qu’on s’entende bien.
Nous voilà donc sur le sol des Etats-Unis, munis du précieux tampon sur notre passeport et avec nos valises non égarées. Reste un tout petit détail, oh trois fois rien : prendre le Air Train jusque Federal Circle, trouver la borne qui indique la navette vers l’hôtel que l’on a réservé pour la première nuit, prendre la navette en question et arriver sans encombre à l’hôtel. Trois fois rien je vous disais.
En attendant le Air Train je me cramponne tout ce que je peux à ma valise et à mon sac à main et m’attends à voir débarquer à tout moment un type de 2,10 mètres avec deux flingues à la main en rugissant un Give me your money des plus accueillants… De ce point de vue là autant vous dire tout de suite que c’est assez surfait les Etats-Unis, point de types avec des flingues, point de types tout court même.
Nous relevons haut la main les étapes 1, 2 et 3 ci-dessus mentionnées et nous asseyons dans la navette pour l’hôtel. Navette conduite par un chauffeur pilote de rallye qui espère sans doute trouver un sponsor parmi nous. Quinze minutes sur les chapeaux de roues, à prendre des virages à la corde et à dédaigner cette petite pédale que l’on nomme pédale de frein.
C’est donc avec l’estomac retourné par huit heures d’avion, dix minutes d’Air Train et quinze minutes de Navette-Rallye que moi et mes cristaux nous allongeons dans le lit King Size et super moelleux de l’Holiday Inn JFK Airport. Il est 23h heure locale, 5h heure française, je n’en peux plus, j’ai envie de vomir mais qu’importe bordayyyyyl, je suis à New York ! New York baby !
These little town blues
Are melting away
I’ll make a brand new start of it
In old New York
If I can make it there
I’ll make it anywhere
It’s up to you
New York, New York
New York, New York
I want to wake up in a city
That never sleeps
And find I’m a number one
Top of the list
King of the hill
A number one
These little town blues
Are melting away
I’m gonna make a brand new start of it
In old New York
And if I can make it there
I’m gonna make it anywhere
It’s up to you
New York, New York
New York