Projet #GrandCruStacé – Mai – Mot tordu
Il y a quelques semaines, le soleil et la température estivale nous ont conduits sur la côte d’Opale, au bord de la mer. Sac de plage, crème solaire et chapeaux.
À peine arrivés, les enfants veulent aller trempouiller leurs pieds dans l’eau. Ils s’éloignent avec leur père.
Je m’allonge sur une serviette, regarde le ciel bleu, le soleil, laisse mon esprit vagabonder. Je pense à ce nouveau roman qu’il faut que j’écrive, je réfléchis à l’histoire que j’ai envie de raconter. Et une nouvelle fois, la mer exerce son pouvoir. Une idée apparaît, puis deux, puis trois. Je souris. Ça y est, je suis lancée. Je n’ai qu’une envie là tout de suite, allumer mon ordinateur et écrire.
J’entends les enfants qui reviennent. Ils sont désormais en slip. Le trempouillage de pieds a dérapé manifestement. L’homme me raconte que Sa Majesté de la Poupette s’est cassé la figure au bout de deux minutes. Les pantalons et tee-shirt sont trempés. Évidemment dans le sac de place il y a des tas de trucs, des jouets mais point de vêtements de rechange. Évidemment.
Pas grave, on va se débrouiller, on va faire sécher au soleil. Il fait bon, il fait chaud.
L’après-midi s’écoule. Les enfants s’amusent. On profite. Et puis il est temps de repartir, c’est parce que cela ne dure jamais longtemps que l’on prend autant plaisir à y retourner.
On rhabille les enfants tant bien que mal. Sans slip, ni culotte sous les pantalons. On ramasse tout notre barda. On comprend que l’on est parent lorsqu’on ne peut plus seulement prendre une simple serviette pour aller s’allonger sur le sable.
On marche sur le sable, péniblement comme toujours. Sa Majesté de la Poupette ferme la marche. Avec ses petites pattes, elle n’avance pas très vite. Je m’arrête régulièrement pour l’attendre, l’encourage. Et puis de sa petite voix douce et fluette de poissonnière, je l’entends d’un coup me dire :
– Maman attends-moi, je suis à la bourse !
Voilà c’était ma contribution au projet #GrandCruStacé du mois de mai sur le thème Mot tordu.