Mais pourquoi les gens achèteraient-ils mon livre ?
Cette question tourne en boucle dans mon esprit depuis le 9 juin. Oui, c’est vrai ça, pourquoi les gens achèteraient-ils mon roman ?
Parmi tous les livres que l’on trouve en librairie, qu’est-ce qui va faire qu’une personne va tendre la main vers le mien et être suffisamment intéressée pour l’acheter ?
Je ne parle pas de ceux qui me connaissent et qui m’aiment bien. Eux vont l’acheter (z’ont intérêt, je passerai dans les maisons pour vérifier…). Mais cela fait tout au plus, disons une centaine de ventes.
Et comme il y en a 7 000 en rayon, il va falloir convaincre 6 900 personnes (une paille…) que « tiens ce roman d’une illustre inconnue a l’air sympa, et si je l’achetais ? »
Alors depuis ce matin, je mène une petite enquête : qu’est-ce qui chez vous déclenche un achat de livre ? Et les réponses sont intéressantes.
Revient souvent, la couverture. C’est assez logique en même temps. C’est ce qui attire l’œil, c’est ce qui va déclencher un mouvement brachial horizontal, autrement dit attraper le livre pour le regarder de plus près.
Moi aussi en librairie, je vais être sensible aux couvertures. C’est en effet ce qui déclenche l’envie de lire le résumé. Et en y réfléchissant, j’aime les couvertures avec du relief, avec des lettres en épaisseur par exemple, ou des couvertures texturées. Je trouve magnifique la couverture de Une seconde chance de Dani Atkins. Pour preuve, combinée au résumé, et bien le roman a atterri dans ma PAL.
Certains peuvent acheter un roman rien qu’avec la couverture, sans même lire le résumé. Ils sont plus nombreux qu’on ne le pense et cela confirme toute l’importance de cet élément éditorial. Soit parce qu’au mieux cela va déclencher directement l’achat, soit parce qu’au moins c’est qui va permettre de passer à l’étape suivante de la découverte du livre.
Si la couverture a de l’importance, elle n’en a pour moi qu’en librairie. Quand je commande sur internet, je crois que la couverture n’entre quasiment pas en ligne de compte. Ce qui va l’emporter c’est le résumé.
Ensuite, a priori, on trouve le titre. Là je crois que moi je n’y fais pas attention. Le titre n’est pas du tout un élément prescripteur. Court, long, bizarre, je m’en fiche à vrai dire. D’ailleurs si l’on prend l’un des romans les plus fabuleux que j’ai lu ces dernières années La vérité sur l’affaire Harry Quebert, on ne peut pas dire que le titre est un titre très accrocheur. Pas comme Autant en emporte le vent quoi.
Puis vient la 4e de couverture. Aaaaaaah cette fameuse 4e de couverture… Si vous voulez un petit secret, la mienne qui doit faire genre dix lignes m’a pris toute une soirée à écrire. Parce qu’en fait c’est un exercice vraiment difficile. Il faut donner envie et intriguer. Il faut en dire mais pas trop.
Je crois que c’est vraiment l’élément qui est décisif chez moi. Le résumé. Il me donne envie de lire le livre ou non. Le reste finalement ne vient que conforter l’impression que j’ai à la lecture de la 4e de couverture. C’est drôle parce que certains ne lisent volontairement pas ce résumé, pour se laisser complètement surprendre. J’ai récemment lu des livres dont je n’avais pas les résumés et j’avoue que j’ai eu du mal au début à me concentrer sur la lecture. Comme si j’avais besoin de savoir de quoi cela va parler pour accrocher. Sans 4e de couverture je suis perdue.
Viennent ensuite les avis, le bouche-à-oreille, les chroniques sur les blogs… Bref, tout ce qui permet de faire connaître un roman et qu’il arrive jusqu’à nos oreilles. C’est une réalité de notre monde connecté, les médias et réseaux sociaux sont devenus prescripteurs. Je confirme, quand je vois passer plusieurs fois une couverture de roman sur Instagram par exemple, je vais aller lire de quoi il parle sur internet. Là encore le résumé l’emportera, mais le voir partout m’incite à m’y pencher de plus près. Dernier exemple en date Le sel de nos larmes de Ruta Sepetys. Je ne connais pas du tout l’auteur, je n’avais jamais entendu parler de ce livre. Je l’ai vu plusieurs fois chez des copines blogueuses, j’ai vu que plusieurs d’entre elles avaient des coups de cœur pour ce roman. Je suis allée lire le résumé, il est aujourd’hui dans ma Wish list. CQFD
Mais et l’auteur dans tout ça ? Oui, à ce stade, on n’en a même pas encore parlé. A croire au vu des retours que l’auteur n’est pas forcément un élément déclencheur. Sur ce point, je suis partagée. Il y a des romans que j’achète uniquement parce qu’ils sont de cet auteur-là. Sans même me poser la question parfois. C’est le cas de Guillaume Musso, Joël Dicker, Sophie Kinsella ou encore Lori Nelson Spielman dont j’achète chaque nouveau roman dès leur sortie en grand format.
Mais il est vrai que la plupart de mes achats ne sont pas liés à l’auteur. Si je regarde les livres achetés en juin (8… Je ne veux entendre aucun commentaire !!), seuls deux l’ont été du fait de l’auteur : La loi du cœur d’Amy Harmon (parce que j’ai adoré Nos faces cachées et bien aimé L’infini + un), La manufacture des chaussettes inusables d’Annie Barrows (parce que j’avais adoré Le cercle littéraire des amateurs d’épluchure de patates). En parlant d’Annie Barrows, elle est la preuve que les titres ne comptent pas pour moi…
Alors on a dit la couverture, le titre, la quatrième de couverture, les avis, l’auteur, mais aussi pour certains le nombre de pages (je suis d’accord un livre de poche qui est tout petit me conduit quasi systématiquement à le remettre en rayon…), l’éditeur, le fait que le roman soit écrit à la 1re ou à la 3e personne et enfin le prix.
Donc, après cette enquête menée scientifiquement sur un panel parfaitement représentatif, je sais ce qui déclenche un achat de livre par ordre d’importance.
Je sais donc que si la couverture est belle, que le titre est bien tourné, que le résumé donne envie, que les avis sont positifs, que le roman a suffisamment de pages, qu’il est écrit à la bonne personne, qu’il est publié chez un éditeur qui plaît et, enfin, qu’il n’est pas trop cher, les gens achèteront mon livre !
Combien a-t-on dit ? 6 900 ?
Je vous laisse…
Je vais me pendre avec un spaghetti… 😉
Je vais te donner un autre argument …
Tu sais quoi j’ai vu la couverture de ton livre. J’aime bien.
Je n ai pas cherché encore cette 4ème de couv … (Désolée tu y as passé une soirée )
Mais la en lisant ton article j ai ressenti en moi ce petit piquant que j avais quand gamine je lisais des bouquins que je dévorais ! Des romans pour les gosses mais j’adorais lire et cela me procurais un fabuleux bien être. Bizarrement en lisant ce billet j ai eu ce sentiment à nouveau.
Demain je vais tout faire pour passer chez Cultura !
Du coup à mon tour de ressentir du piquant à la lecture de ce message ! Merci beaucoup pour l’intérêt porté à mon roman !! 🙂
Je te rejoins sur toutes ces raisons!
Je suis sûre que les 6900 livres seront achetés haut la main 😉
Espérons que tu aies raison !!!! 🙂
Lorsque je suis arrivée à mon tout premier salon, les organisateurs ont admiré la couverture de mon 2e roman. La couverture est géniale, et le titre… Celui-là, c’est sûr, vous allez en vendre ! Résultat = 0 vente et très peu de gens ont même approché ! :'(
Dure, dure la vie d’un auteur parfois 😉
Moi je dis qu’ils le liront parce qu’il est top et qu’il fait passer un merveilleux moment!! J’ai publié ma chronique ici si tu veux jeter un oeil: http://lectures-d-une-vie.blogspot.fr/2016/07/un-merci-de-trop-carene-ponte.html
Je suis d’accord pour ton article, et ton roman regroupe tout ça!
En tout cas merci pour ce super roman, j’ai hâte de lire les prochains!!! <3
Merci beaucoup pour ces jolis mots !!! Une fois de plus je suis très touchée que ma petite Juliette plaise !! 🙂
Bonjour! Et bien moi je l’ai acheté sur les conseils d’une amie et je l’ai dévoré en moins d’une semaine (juste en lisant chaque soir…)! Le personnage de Juliette est juste magnifique, on a envie nous aussi d’être nous même et de vivre enfin notre propre vie (et non celle que les autres veulent pour nous…) Donc bravo et vivement le prochain!!
Merci beaucoup !!! Je prends chaque lecteur heureux comme un cadeau ! 🙂
Bon ben, il n’y a plus qu’à venir lire les miens en attendant ! 😀