L’accident…
Autant prévenir les âmes sensibles, il va être question de vélo, de tête contre voiture, de chiens lancés et de pleurs dans ce billet. Mais au final, aucun gros bobo à déplorer, donc vous pouvez vous détendre. Et on peut rigoler.
La semaine dernière, alors que j’étais tranquillement installée sur notre lit de mobil home, un immense lit de 130 cm de large pour deux personnes et un chien, j’ai entendu un cri de détresse. Un cri de détresse venant d’une poupette de 4 ans en mode poissonnière de Rungis (il est beau mon poisson, il est beau !! C’est bon vous l’avez ? ;-)).
« Maman, SAGG a cogné son oreille contre une voiture !!! Viens vite !!! »
SAGG, c’est Son Altesse Grand Garçon, 8 ans, en mode je fais du vélo à toute heure du jour dans le camping.
Je me précipite dehors un peu affolée par la description de l’incident. J’imagine des tas de choses et bien évidemment je n’entrevois que le pire : SAGG sous les roues d’une voiture. Alors que je sors sur la terrasse, ma mère qui promenait ses molosses de chien, j’ai nommé un yorkshire nain et un chihuahua, lance les laisses sur la table avec les chiens au bout en mode vol plané, pour elle aussi se précipiter sur le lieu du drame et ladite voiture.
SAGG est debout, ouf, il n’a pas l’air cassé en morceaux, re ouf. Le vélo et la voiture eux aussi sont indemnes même si ça, on s’en fiche un peu.
SAGG pleure un peu quand même. Il tente de m’expliquer l’accident. Une histoire de trottinette et de petite fille dessus qui avance au lieu de se pousser, un évitement raté, une chute sur voiture à l’arrêt. Bref, un accident de vélo sans grande gravité. Plus de peur que de mal. Mon petit cœur reprend un rythme normal.
Nous repartons vers le mobil home, je console, je dis que ce n’est pas de sa faute. Les pleurs se calment. On commence à se détendre.
Sur la terrasse, l’homme nous attend. Je trouve étrange qu’il ne nous ait pas rejoints. Peut-être qu’il n’a pas entendu le cri de détresse de Sa Majesté de la Poupette. Rien n’est moins sûr, parce qu’avec sa voix de poissonnière, sans doute que la moitié du camping l’a entendue. Je questionne donc l’homme sur son absence et là, il a une réponse qui me cloue littéralement sur place :
– Bah non, je n’ai pas trouvé mes tongs !
Ah.
C’est logique.
Mes yeux me piquent, je tente de me reprendre mais rien n’y fait, j’éclate de rire.
Fou rire même.
Parce que je me représente la scène.
L’homme errant, telle une âme en peine, cherchant en vain sa paire de tongs, pendant qu’à l’extérieur se jouait le drame de l’oreille contre la voiture.
On n’imagine pas en effet à quel point il est important de garder à portée de mains, ou plutôt d’orteils, sa paire de tongs. L’avenir du monde dans une paire de tongs.
Et dans les journaux on aurait pu lire : « Alors que le drame a lieu, que la tête de l’enfant heurte le pare-chocs de la voiture, occasionnant pleurs, déclenchement de la poissonnière de Rungis et lancer de chiens, un homme, par ailleurs bon père de famille sans histoire, est à la recherche de sa paire de tongs ».
J’en ris encore.
ah ah, il est tordant, ton homme !!! La bonne excuse qu’il peut resservir à n’importe quelle occasion ! « Je suis arrivé en retard au boulot, mais je trouvais pas mes tongs » 😉
Bravo
le veau ?
(Mouahahahahaahah)
(Pardon)
Je suis sûrement moins cool , mais je l’aurais mal pris …Heureusement plus de peur que de mal ☺☺
Ah ? Et pourquoi est-ce que tu l’aurais mal pris ?