Celui qui ne savait pas… Et mon cul, c’est du poulet ?!
Son Altesse Grand Garçon a toujours détesté que je lui coupe les ongles. Mains ou pieds même combat. Alors depuis qu’il est suffisamment grand et qu’il a découvert l’existence du couple ongles, il tient à le faire lui-même.
Ne nous emballons pas, il se résout à le faire lorsque l’ongle est suffisamment long pour trouer ses chaussettes, voire ses chaussures… Point trop n’en faut quand même.
Il y a quelques jours, je vaquais à mes occupations – Oui, je suis comme ça moi, je vaque – lorsque je l’ai vu assis sur le canapé, très concentré, le coupe-ongles à la main.
Intriguée par ce spectacle auquel je suis peu habituée, je m’approche et constate qu’il est en train de couper ses ongles. Logique me direz-vous.
Au-dessus du tapis.
À côté de la table basse.
Je lui ai alors posé une question qui me paraît totalement sensée :
- Tu te coupes les ongles au-dessus du tapis, et les bouts ils vont où à ton avis ? !!
- Je sais pas…
Arrêtons-nous un instant sur cette magnifique réponse. Je ne sais pas.
Réfléchissons à cette énigme de la science. Le coupe-ongles comme son nom l’indique coupe. Jusque-là c’est assez clair. L’ongle lui se retrouve détaché de son emplacement initial. Mais où peut-il bien aller ? C’est vrai ça, où ce petit saligaud peut-il aller ?
Si l’on considère le poids de ladite rognure, combinée à la règle fondamentale de la gravité, la réponse semble assez évidente. Même pour un esprit nul en maths comme le mien. Le bout d’ongle tombe direct dans le tapis.
Pourtant Son Altesse Grand Garçon ne sait pas. Peut-être qu’il y a d’autres hypothèses que celle-ci ? Peut-être qu’un trou d’anti matière s’ouvre juste avant que l’ongle ne tombe sur le sol, l’absorbant ainsi vers un univers parallèle composé de tas de rognures d’ongles de dizaine de mètres de haut ?
Ou alors, des petits guerriers invisibles à l’œil nu dégainent des armes lasers et désintègrent les rognures en plein vol ? Pour chaque ongle dégommé, un minuscule bonbon en récompense ?
C’est vrai au fond, on ne sait pas. Merci à Son Altesse Grand Garçon pour cette fulgurance.
Sauf lorsque bien sûr un pied sans chaussette se pose sur le tapis.
Parce que là, il n’y a plus de doute possible.
On sait.
Vous prendrez bien un petit apéro ? Venez vous asseoir sur le canapé.
Pas d’inquiétude, depuis l’incident j’ai utilisé une arme impitoyable : l’aspirateur.
Les enfants sont formidables.
La photo n’a rien à voir.. Mais avouez que les tulipes c’est tout de même plus sympa à regarder que des rognures d’ongles !
Les rognures d’ongles sont attrapées in extremis par les chaussettes orphelines et emmenées dans cet univers parallèle si loin si proche.
Ahahahaha c’est tout à fait ça !!! 🙂
Oh la la… avec 3 filles à moi + 2 belle filles à la maison la théorie du je ne sais pas (et celle du c’est pas moi, c’est donc personne) font partie des plus grandes énigmes de la maison…. terrible ce personne qui s’invite à la maison tout le temps comme ça et qu’on ne voit jamais…..
Avec les filles il y a aussi les brossages de cheveux près de la table de cuisine. Bah oui 3 salle d’eau et chacune sa chambre ça ne suffit pas…
Enfin bref la tulipe c’est mieux que la rognure 🙂
Ah oui cette belle théorie du « c’est pas moi ».. Celle-là aussi on pourrait en causer pendant des heures 🙂